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Nicolas Ivaldi : « Héliades s’ouvre aux Canaries, au Mexique et à Cuba »

Le tour-opérateur du groupe Marietton se positionne sur des axes parfois très concurrentiels sur lesquels il compte se démarquer. Entretien avec le nouveau directeur général délégué d’Héliades, Nicolas Ivaldi.

L’Echo touristique : La Grèce a été l’une des destinations les plus vendues sur le marché français ces derniers mois. Héliades a dû passer un bel été…

Nicolas Ivaldi : La saison s’est plutôt bien passée grâce à la Grèce, c’est vrai. C’est une destination qui a ouvert ses frontières très tôt, et qui ne les a pas refermées. Ça nous a permis d’avoir un semblant de visibilité pendant tout l’été : c’est devenu rare, depuis le début de la pandémie !  Nous avons ainsi constaté que les clients avaient une envie réelle de voyager. D’ailleurs, dès l’ouverture de la destination, les commandes ont afflué. Les contraintes liées à la vaccination ou à la mise en place du pass sanitaire n’ont pas eu de réel impact sur les prises de commandes… moins que les incendies du début du mois d’août. Et le mois de septembre se présente sous les meilleurs auspices, avec des tendances de réservations égales à celles observées en septembre 2019. Nous enregistrons énormément de dossiers de dernière minute vers la Crète et les Cyclades.

De quoi bien amorcer la saison hivernale, qui commencera dans quelques semaines ?

Nicolas Ivaldi : Oui, un hiver pendant lequel Héliades devrait faire parler. Nous nous lançons en effet sur plusieurs destinations, siglées « soleils d’hiver ». Nous ouvrons par exemple le Mexique, avec une sélection de séjours au sein d’hôtels du portefeuille de chaînes internationales bien connues (AMResorts, Bahia Principe, …), des adresses de charmes, quelques circuits et autotours incontournables, et des « échappées » (circuits en étoile). Nous lançons aussi Cuba, une destination plus compliquée, sur laquelle nous ne voulons pas rouler des mécaniques d’entrée. Nous commençons par vendre des combinés classiques entre La Havane et Varadero, avec de grandes références hôteliers (Iberostar) en soutien, des séjours en casas particulares, … Une production assez classique en somme. Nous comptons sur notre service pour nous démarquer. Et ce sont des destinations pour lesquelles j’ai beaucoup d’affection, donc nous devons avoir des résultats.

Héliades opère également un club incontournable du marché hivernal, le Club Héliades Grand Bavaro Princess, en République Dominicaine. Un autre poids lourd pour Héliades aux Caraïbes ?

Nicolas Ivaldi : C’est l’un des clubs les plus connus du marché, c’est vrai. Mais, cet hiver, nous déplaçons notre concept de club au Club Héliades Grand Sirenis Tropical Suites & Aquagames 5*, au nord de Punta Cana. C’est un hôtel, totalement rénové il y a deux ans, qui correspond mieux aux nouvelles attentes des familles, avec une offre d’activités multipliée, et un parc aquatique. C’est un beau produit qui doit porter nos engagements aériens vers la République Dominicaine, et notamment avec Corsair. Le Grand Bavaro Princess reste cependant dans notre brochure. Plus largement, à destination, nous avons repensé toute notre production : des séjours dans les grands hôtels (Bahia Principe, AMResorts, Wyndham, Catalonia, …) à la location de villas individuels et l’hôtellerie de charme, on a essayé d’avoir une profondeur de gamme qui permet de couvrir toutes les attentes du marché. Nous espérons que cette production suscitera l’envie.

La grosse actualité, pour nous, sur le moyen-courrier, c’est l’ouverture des Canaries.

Vous êtes aussi l’un des acteurs majeurs sur certaines destinations plus proches, comme le Cap-Vert.

Nicolas Ivadi : Bien sûr, et nous maintenons tous nos engagements au Cap-Vert, où nous sommes leaders du marché. Nous avons beaucoup de stocks aériens vers Sal et Boa Vista, et un partenariat très fort, sur place, avec la chaîne Riu. Et, bien sûr, notre Club Héliades Oasis Belorizonte, qui est notre fer de lance en entrée de gamme pour l’hiver. Mais la grosse actualité, pour nous, sur le moyen-courrier, c’est l’ouverture des Canaries. C’est une destination que nous avons déjà investie, il y a quelques années, presque confidentiellement. Cette fois-ci, nous y allons vraiment, avec une quinzaine de pages dédiées dans notre brochure. Là encore, nous avons noués des partenariats avec Riu, Iberostar, … C’est une destination très intéressante, qui offre beaucoup de possibilités avec Héliades Flex. Et elle va concentrer l’essentiel de nos efforts cet hiver, avec les autres destinations des Caraïbes, en termes de communication.

La République Dominicaine, les Canaries… Ce sont des destinations déjà très concurrentielles. Comment Héliades peut se démarquer ?

Nicolas Ivaldi : De la concurrence, il y en a partout, et sur tous les axes ! C’est à nous de faire la différence grâce à notre savoir-faire, et au savoir-être de nos vendeurs. Depuis le début du mois de septembre, l’ensemble de notre équipe commerciale est de retour, à 100%. Nous avons entamé un gros programme de formation pour qu’ils connaissent toutes les subtilités de notre production. Nous allons les faire voyager, aux côtés des agents de voyages, parce que c’est le nerf de la guerre, la maîtrise de la production. C’est le même combat qu’avant, sauf qu’il est d’autant plus important avec la crise que nous traversons : nous devons, encore plus qu’avant, apporter du service et du conseil à la clientèle.

Nous travaillons en bonne intelligence et en coordination avec tous les TO du groupe.

Avec ces nouvelles destinations, ne risquez-vous pas également de faire concurrence aux autres tour-opérateurs du groupe Marietton ?

Nicolas Ivaldi : Nous travaillons en bonne intelligence et en coordination avec tous les TO du groupe, pour ne pas se marcher sur les pieds. Nous avons des destinations complémentaires avec Voyamar, par exemple, qui ne programme pas le Mexique ou Cuba. Nous faisions les Antilles françaises, mais nous avons arrêté parce que Voyamar était meilleur. Austral Lagons programme la République Dominicaine, c’est vrai, mais vise une clientèle plus haut de gamme que la clientèle Héliades. Avec Voyamar, nos productions se rencontrent un peu au Portugal ou aux Canaries, mais ça n’est jamais de la concurrence frontale. Nous travaillons toujours en coordination et avec l’idée que nos marques apportent une offre très large à la distribution, pour satisfaire de nombreuses attentes.

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