Hormis la piste de l’aéroport du Lamentin à Fort de France, il y a peu de surfaces planes en Martinique et les routes connaissent rarement des lignes droites. Elles tournicotent et virevoltent dans les paysages, au mieux bosselés de « mornes » (collines), au pire chahutés par les impressionnants pitons du Carbet ou la masse énorme de la Montagne Pelée. Forgée par le volcanisme, l’île est donc tout sauf uniforme et ennuyeuse : sculptée de montagnes douces au sud ou vertigineuses au nord, elle est travaillée de coulées, caldeiras, ravines, gorges, cascades et trous d’eau. Le petit village de Fond Saint-Denis par exemple, niché dans des replis du relief au nord, n’a rien à envier aux îlets d’un cirque réunionnais. Et la Martinique est naturellement un paradis de la randonnée, avec une trentaine de chemins balisés et ces anciennes « traces » empruntées jadis, sous un manteau tropical luxuriant, par les Nèg’Marrons. Il y a aussi le sentier qui longe le « canal des esclaves » ou tous ces chemins qui bordent falaises et criques.
À ne pas manquer : la visite du musée Franck Perret de Saint-Pierre, montrant l’enfouissement de 30 000 habitants en 3 minutes par le volcan de la Montagne Pelée, en 1902.