Mont-Blanc : le gouvernement écarte la possibilité d’un second tunnel
Le ministre des transports, Philippe Tabarot, ferme la porte à la création d’un second tube au tunnel du Mont-Blanc.
Les élus de Haute-Savoie peuvent souffler. Le 7 février, un comité technique a été créé afin notamment d’examiner la proposition de l’Italie de creuser un deuxième tube au tunnel du Mont-Blanc, semant un vent d’inquiétude localement. Ils avaient alors interpellé le gouvernement français.
« La vallée de Chamonix, déjà fortement impactée par une pollution atmosphérique préoccupante, risquerait de voir cette situation s’aggraver en raison d’une hausse du trafic routier induite par cette infrastructure supplémentaire », avait écrit Xavier Roseren, député de Haute-Savoie dans un courrier adressé au ministre des transports, soulignant les « vives inquiétudes » générées par cette annonce.
La France, craignant la hausse du trafic routier et donc de la pollution de l’air, s’est systématiquement opposée à l’idée de ce second conduit. Dans sa réponse à Xavier Roseren, Philippe Tabarot maintient son postulat. « La position de la France (…) n’a pas évolué ».
Une « idée d’un autre temps »
Et d’expliquer que le mandat du comité technique n’est pas « d’étudier la seule opportunité et faisabilité d’un second tube (…). Mais de travailler à une réflexion globale » sur la « résilience des infrastructures et la décarbonation des transports routiers ».
« Je tiens à vous assurer que je suis attaché à une telle réflexion, qui s’inscrit plus largement dans notre stratégie d’adaptation au changement climatique », a insisté M. Tabarot. Une réponse qui rassure Xavier Roseren, car elle « ferme la porte à cette idée d’un autre temps ». « Alors que notre priorité doit être la décarbonation des transports grâce au ferroviaire et la préservation de la qualité de l’air dans la vallée de Chamonix, il est impensable de rouvrir le débat sur un projet qui ne ferait qu’aggraver la situation ».
Le tunnel du Mont-Blanc avait rouvert le lundi 16 décembre 2024, après avoir été fermé quinze semaines pour travaux. Chaque jour, plus de 5 000 véhicules empruntent l’infrastructure.