Méditerranée : les émissions de CO2 progressent inexorablement
Sans révolution technologique dans l'aviation, la pollution liée au transport dans la région pourrait doubler d’ici à 2050.
Même les mesures les plus strictes ne permettront pas de réduire significativement les émissions de CO2 liées aux transports en Méditerranée, explique le Plan Bleu dans une récente note. L’organisme note que le transport aérien est passé d’un quart des arrivées internationales à la fin des années 1980 à plus de la moitié en 2006. Une tendance qui devrait s’accentuer d’ici à 2050 selon les différents scenarios envisagés.
Sans changement dans la politique climatique actuelle, mais avec une tonne de CO2 fixé à 72 euros (contre 6 euros aujourd’hui), les émissions de CO2 liés au transport dans la région devraient progresser de 200 millions à 450 millions de tonnes, essentiellement à cause de la croissance du secteur aérien.
En l’absence de révolution technologique dans le transport aérien, aucun scenario ne permet d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de CO2 de 80% d’ici 2050. Selon le scénario le plus contraignant du cabinet TEC Conseil, qui prévoit une tonne de CO2 à 1000 euros en 2050, la réduction n’atteindrait qu'environ 15%.
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Le plan bleu note par ailleurs que "l’application de politiques climatiques contraignantes" induirait au plan économique, "une réduction des recettes du tourisme international" en particulier pour les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée.
Plusieurs pistes d’adaptation sont proposées comme le développement du tourisme domestique, l’augmentation de la durée moyenne des séjours ou l’optimisation du taux de remplissage moyen des avions.
