L’Etat allemand vole (encore) au secours de TUI… et pourrait devenir actionnaire
Le leader mondial du voyage a validé un troisième plan d’aide, qui offre la possibilité à Berlin de devenir actionnaire du groupe.
Faut-il sauver le soldat TUI ? L’Etat allemand vient en tout cas d’octroyer une nouvelle aide au groupe basé à Hanovre, pour la troisième fois depuis le début de la pandémie. Un chèque d’1,8 milliard d’euros qui vient s’ajouter aux 3 milliards d’euros déjà reçus par TUI pour lutter contre les effets de la crise liée à la pandémie de Covid-19.
Mais, surtout, l’Etat allemand se réserve le droit de transformer en actions une partie de l’aide, pour atteindre jusqu’à 25% et une action du capital, lui permettant ainsi d’obtenir une minorité de blocage. Une stratégie qui semble se rapprocher de celle adoptée pour traiter le cas de la compagnie aérienne Lufthansa, qui a elle aussi fait de la place à l’Etat dans la composition de son capital ces derniers mois. Et que le ministère allemand de l’Economie justifie par « la rentabilité » du groupe TUI avant l’année 2020.
Une perte abyssale en 2020
Dans le détail, Berlin a récemment sollicité la banque publique KFW (200 millions), le fonds de stabilisation économique (700 millions), et a lui-même sorti le chéquier via une garantie de crédit (400 millions). Soit un total d’environ 1,3 milliard d’euros. Auxquels se rajoutent plus de 500 millions d’euros venus des actionnaires qui ont voté pour une recapitalisation de l’entreprise.
Très impacté par les effets de la crise liée à la pandémie de Covid-19, le groupe TUI a enregistré une perte abyssale de 3,1 milliards d’euros à l’issue de son exercice 2020. L’entreprise a entamé une profonde mutation pour résister à la tempête, et a notamment annoncé le départ prochain de 8 000 salariés à travers le monde.
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