Les voyagistes tirent à boulets rouges sur la Thaï…
Le président du Ceto, excédé par une semaine de crise en Thaïlande, n’a pas de mots assez durs pour la compagnie nationale thaïlandaise, accusée de ne pas assumer ses responsabilités.
René-Marc Chikli est furieux et le fait savoir. Dans son viseur, Thaï Airways, incapable, selon lui, de s’organiser face à la crise qui touche le pays depuis plus d’une semaine. « On est dans un pays où la compagnie nationale est incapable de ramener les Français à destination, tempête le président du Ceto. Elle les rapatrie à Francfort ou Stockholm, puis les laisse se débrouiller, alors que les compagnies étrangères, que ce soit Air France ou celles du Golfe, ont trouvé des solutions pour les ramener à Paris. On marche la tête à l’envers. »
Des propos confirmés par plusieurs TO, forcés de payer les billets d’avion de leurs clients pour les faire rentrer en France depuis leur aéroport d’arrivée en Europe. « C’est pareil du côté d’Emirates, tempèrent toutefois certains d’entre eux. Quand on voit que des compagnies comme Etihad ou Sri Lankan arrivent à se débrouiller, on se demande pourquoi Thaï ou Emirates, les deux poids lourds, ne peuvent pas faire plus. »
Sur le terrain, la situation se débloque lentement. Après l’évacuation des deux aéroports de Bangkok hier, quelques premiers vols, intérieurs puis internationaux, ont lentement repris. Le trafic aérien devrait revenir à la normale aujourd’hui, promettent les autorités aéroportuaires. Aucun vol direct vers Paris au départ de Bangkok n’est cependant programmé avant samedi. En attendant un retour complet à la normale, le Ceto maintient donc ses instructions jusqu’au 8 décembre et « ira sans doute plus loin », prévoit René-Marc Chikli. D’autant que de nouveaux touristes, arrivant en fin de circuit, devraient venir, ce week-end, gonfler les rangs des milliers encore bloqués.
