Les travailleurs nomades, nouveaux chouchous du tourisme
Le Covid a démocratisé le télétravail. Certains opérateurs touristiques ont déjà capté la tendance, et développent une offre dédiée.
Les pieds dans le sable, et le nez sur l’ordinateur. Voilà brossé (à grands traits) le portrait des “digital nomades”. Une population d’actifs – indépendants ou salariés – parcourant le monde en conjuguant vacances et travail qui intéresse plus que jamais les opérateurs touristiques. Et pour cause. Si la tendance montait déjà en puissance avant le Covid-19, celui-ci vient de lui donner un sacré coup d’accélérateur en inscrivant de façon massive le télétravail dans les usages. Au point que le “home office” (travail à la maison) se voit déjà concurrencé par le “remote work”, travail à distance pouvant se pratiquer depuis… à peu près n’importe où, tant que la connexion Internet est bonne. Si l’hôtellerie s’intéressait déjà de près au sujet, en permettant de se poser sur leurs banquettes cosy avec son ordinateur entre deux rendez-vous, d’autres sont déjà en train de travailler à une offre ciblant spécifiquement les digital nomades, dans des lieux habituellement perçus comme les temples du loisir. Ainsi de Pierre et Vacances, qui a déployé une “Offre télétravail” dès cet été, pensée en coconstruction avec ses clients et ses salariés sur une sélection de destinations. Une offre vouée à être enrichie continuellement “afin de proposer, à terme, une expérience de télétravail optimale dans ses résidences et villages.” Au cours de l’été, des “bêta-testeurs” ont été invités à expérimenter le travail à distance chez Pierre & Vacances, afin de permettre au groupe d’identifier les axes d’amélioration.
Un nouveau terrain de jeu pour les destinations
Certaines destinations ont aussi voulu frapper un grand coup en concevant un visa télétravail permettant de travailler pendant un an dans un cadre paradisiaque. Une initiative signée de La Barbade, qui a vu ainsi le moyen avec ce « Barbados Welcome Stamp » de reconquérir de nouveaux touristes… et de rebondir sur la crise du Covid pour faire parler d’elle de façon positive. D’autres pays plancheraient aussi sur des dispositifs similaires, tandis que certains l’avaient déjà développé, comme l’Allemagne, avec son visa freelance. Et certaines destinations ont particulièrement les faveurs des digital nomades. Dans les (très) nombreux classements établis par des sites spécialisés reviennent ainsi régulièrement Bali, la Thaïlande, le Portugal, le Mexique, l’Espagne ou la Colombie… Sans doute un nouveau terrain de conquête pour les destinations pour l’après-Covid.
Cette tendance est une pure aberration : l’être humain a besoin de déconnecter car il est justement trop connecté au quotidien. Cela ne va qu’aggraver l’emprise des patrons sur leurs employés. Déjà que les patrons n’hésitent pas, depuis le développement d’internet de solliciter leurs employés pour des tâches ou des études qui débordent largement de leur temps de travail. STOP à cette tendance qui ne peut que détruire à petit feu l’être humain … Ne mélangeons pas temps de loisir et temps de travail … pour le simple profit des grosses sociétés ou multinationales …