Les TO en panne de croissance
Crise économique et effets durables des révolutions arabes : 2012 n'aura pas permis à l'activité des voyagistes de rebondir. À l'exception de quelques bons élèves, au modèle souvent éprouvé.
Pas de répit pour les TO français en 2012. Même si d'après le bilan dressé par le Ceto (portant sur l'exercice clos au 31 octobre 2012), l'activité globale du secteur est restée quasi-stable en volumes par rapport à 2011, les ventes de voyages à forfait ont en revanche nettement reculé : -3,8 % en nombre de clients et -2,6 % en chiffre d'affaires. Les résultats ne sont pas meilleurs en termes de rentabilité : pour la deuxième année consécutive, la marge opérationnelle est restée négative, à -1,5 % du CA en moyenne. Sans surprise, les TO les plus engagés en Afrique du nord et au Moyen-Orient sont encore ceux qui ont le plus souffert. TUI France ou Thomas Cook ont tenté de limiter la casse en réduisant (timidement) leurs capacités vers l'Égypte ou la Tunisie, ce qui explique en partie leur perte de chiffre d'affaires. Transat France, de son côté, a réussi à progresser en CA, mais principalement grâce aux hausses carburant, tandis que le groupe Fram ne s'en est sorti que grâce aux bonnes performances de sa filiale Plein Vent. Quant à Travel Europe ou Top of Travel, ils attribuent tous deux une partie de leur recul d'activité à l'effondrement de la Jordanie.
Moyen et long-courrier, en contraste
Sur le reste du moyen-courrier, les TO ont connu des fortunes diverses. En Grèce, par exemple, Héliades enregistre un repli spectaculaire, conséquences des baisses drastiques de capacités. À l'inverse, la stratégie de diversification de Thalasso n°1, notamment vers les Canaries, a pleinement porté ses fruits. Situation tout aussi contrastée en long-courrier. Seule l'Asie s'est bien comportée, assurant à Asia ou Visiteurs de jolies croissances. Kuoni voit en revanche son activité décrocher sur ses trois destinations clés, l'Égypte, mais aussi les États-Unis et les Maldives. D'autres TO ont pourtant su tirer leur épingle du jeu dans l'océan Indien, malgré un marché globalement en difficulté. C'est une nouvelle fois le cas d'Exotismes, toujours bon élève, également porté par ses bons résultats dans les Caraïbes. Autre acteur dont le modèle fait référence, le groupe Voyageurs du Monde a terminé 2012 sur une croissance modérée. L'ascension du pure-player PlanetVeo commencerait-elle à produire ses effets ?
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