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Les parcs d’attractions condamnés à la nouveauté

Les parcs, qui lancent actuellement leur programmation estivale, misent beaucoup sur leurs nouveautés, avec succès. Au vu des erreurs passées, ils n’ont pas vraiment le choix.

Comme chaque année, les parcs d’attractions abordent le printemps en livrant leurs variations sur un thème imposé : la nouveauté. Ainsi, à Disneyland Paris, la princesse Tiana, Buzz l’Eclair ou Rémy feront leur entrée dans le parc le 2 avril, à l’occasion de l’année de la nouvelle génération Disney. Côté attractions, le parc accueillera dès cet été le « Toy Story Playland », et ses trois nouvelles attractions interactives dédiées aux stars des films d’animation Toy Story. Même stratégie au Futuroscope, qui a lancé, le 6 février, « Arthur, l’aventure 4D ». Après un cru 2009 qui a vu la fréquentation du parc augmenter de 6 %, pour un chiffre d’affaires en hausse de 12 %, l’année 2010 s’annonce tout aussi prometteuse, avec une fréquentation en hausse de 45 % sur février et des réservations progressant de 15 % à 20 % sur avril et mai.

LA FRÉQUENTATION FRANÇAISE EN HAUSSE

L’arrivée du personnage de Luc Besson n’y est pas étrangère. « Arthur, l’aventure 4D, fait déjà partie des attractions préférées du parc, avec une note de 9,3 sur 10. Le bouche à oreille a très bien fonctionné, se félicite Jérôme Neveu, responsable des relations presse du Futuroscope. On a retenu les leçons du passé. Le parc a connu des difficultés au début des années 2000, qui étaient clairement liées à un manque de renouvellement, aujourd’hui nous appliquons la règle du 10/20/60 : 10 % du chiffre d’affaires est réinvesti pour renouveler 20 % de l’offre et faire revenir 60 % des visiteurs. » Même son de cloche chez Vulcania, qui a terminé 2009 à plus de 326 000 visiteurs, avec une fréquentation en hausse de 5 %, et un chiffre d’affaires en croissance de 10 %. « Nous bénéficions d’une évolution très positive depuis trois ans, qui prouve la justesse de notre repositionnement, fait valoir François Heid, directeur commercial du parc. Aujourd’hui, le top 5 des attractions est constitué d’attractions créées ces trois dernières années. Pour 2010, nous avons investi 2,6 ME pour deux nouveautés, Machine terre, et La Planète dévoilée ». Ouvrant ses portes le 23 mars, il espère aussi continuer à développer ses ventes de séjours, qui ont doublé en 2009. Si Vulcania ne possède pas de structures d’hébergement en propre, le Puy-du-Fou double cette année sa capacité d’hébergement, avec l’ouverture d’un troisième hôtel, les Iles de Clovis (voir L’Écho touristique, n° 2931). Le parc, qui a connu, en 2009, sa meilleure année depuis sa création, espère multiplier par deux son chiffre d’affaires hébergement et développe ainsi sa stratégie de destination. Le parc Astérix, qui a, lui aussi, réalisé une très bonne année 2009, avec 1 821 000 visiteurs, ne proposera pas de nouvelle attraction cette année. « La nouveauté réside dans la façon dont nous allons mettre le parc en scène, avec une thématique 2010, l’année de tous les défis. Notre but est d’événementialiser la visite, grâce à des animations, et de faire en sorte que si vous venez deux fois dans l’année, vous ne verrez pas le même parc », explique Julien Le Bigot, son directeur marketing. Si 2009 a été favorable au secteur qui a bénéficié d’une hausse de la fréquentation française, la majorité des parcs abordent 2010 avec un optimisme prudent. En dépit d’un démarrage qui s’annonce souvent bon, l’influence de la crise reste encore incertaine, tout comme les répercussions sur la fréquentation d’une année pauvre en ponts.

La majorité des parcs abordent l’année 2010 avec un optimisme prudent

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