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Les GDS puissants, mais vulnérables

Les systèmes globaux de réservation ont su garder leur position hégémonique. Mais Internet leur fait de l’ombre, notamment en Europe.

Le vétéran du commerce électronique est un quadra, assure le cabinet d’études PhoCusWright. Ce n’est pas Expedia bien sûr, mais Sabre ! Le GDS américain a vu le jour en 1964, grillant la politesse à Galileo, Worldspan et Amadeus. Avec l’émergence d’Internet, les Cassandre pariaient sur l’asphyxie des quatre champions de la réservation automatisée. Quinze ans plus tard, force est de constater qu’ils ont fait fausse route. C’est ce que souligne PhoCusWright dans sa récente étude « Le rôle et la valeur des GDS », chiffres à l’appui. Les GDS équipent dans le monde 163 000 points de vente, soit près de 500 000 agents de voyages. Galileo et Worldspan (groupe Travelport), Sabre et Amadeus ont enregistré près de 1,1 milliard de transactions en 2008. Par rapport à l’ensemble des ventes aériennes, leur part de marché taquine les deux tiers aux États-Unis, et 50 % en Europe. Surtout, ils conservent leur part du gâteau, du moins outre-Atlantique : 35 % des voyages en 2008 (contre 36 % en 2006), et 36 % en prévisionnel en 2010.

LA FAUTE AUX COMPAGNIES LOW COST

Selon PhoCusWright, les GDS ont su s’adapter à Internet, quitte à investir dans des pure players : Amadeus contrôle Opodo ; Sabre possède Travelocity/lastminute ; Travelport, CheapTickets ; Orbitz, Ebookers. Aux États-Unis, ils contrôleraient 72 % des réservations en ligne. Tout puissants dans le voyage d’affaires, ils restent exposés à différents défis comme l’essor, par les fournisseurs, de la vente directe. D’ailleurs, en Europe, ils ont perdu des plumes au niveau de leur produit historique, le billet d’avion. Le quatuor a fait transiter 47 % des réservations aériennes en 2008, contre 56 % deux ans auparavant ! La faute aux compagnies low cost. Par ailleurs, leurs investissements pour séduire d’autres catégories de fournisseurs donnent des résultats très timorés. Sur le Vieux Continent, ils ont la main sur seulement 4 % du chiffre d’affaires de l’hôtellerie, et 7 % des locations de voiture. Là aussi, Internet leur fait de l’ombre, en BtoC notamment.

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