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Les courtiers aériens prennent de l’altitude

Avec le renforcement des mesures de sécurité et le durcissement des règles d’affrètement, les courtiers ont un rôle de plus en plus important.

Dans un environnement de plus en plus difficile pour les agences, toujours en première ligne lors d’un problème de fiabilité chez une compagnie touristique ou dans le cas de la défaillance financière d’un transporteur, les courtiers aériens, très discrets ces dernières années, sortent de l’ombre. Leur rôle : affréter des avions pour le compte d’une agence, d’un voyagiste, d’une entreprise, en utilisant leur savoir-faire, leur expertise et leurs informations pointues sur les transporteurs.

Le dernier a avoir fait son apparition sur le marché est Sky Projects International. Créée il y a trois ans et demi, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 5 ME en 2005 et prévoit de doubler son activité en 2006. Grâce à notre double casquette de gestionnaire d’escale et de courtier, nous sommes en mesure d’assurer un suivi du passager de bout en bout, explique Frédérique Cosmes, responsable des affrètements chez Sky Projects. Côté sécurité et qualité, nous faisons régulièrement des audits sur nos compagnies partenaires, grâce à l’intervention d’un ingénieur de l’Ecole nationale de l’aviation civile (Enac). Nous disposons ainsi d’un système de notation. Nous avons entrepris une démarche qualité en interne, puisque nous avons été certifiés ISO 9001. Cet aspect technique est aussi très présent dans la démarche du concurrent Avico, premier courtier aérien en France avec un chiffre d’affaires 2005 de 40 ME et dont les principaux responsables sont eux aussi des anciens de l’Enac.

Une solution pour les TO

Air Partner, autre acteur important du marché, fut aussi un des premiers à obtenir une certification de qualité. Depuis le crash de Flash Airlines en 2004 et les dernières défaillances de compagnies, il est devenu essentiel que les courtiers soient irréprochables dans le choix des transporteurs qu’ils utilisent, explique Gilles Meynard, directeur général France.

Une démarche qui rassure et séduit. Ainsi, au-delà des affrètements ponctuels pour une agence, une entreprise, de grands TO font appel aux services d’Air Partner pour trouver des solutions d’affrètement lors des périodes de pointe, ou même pour organiser tout ou partie de leurs programmes charters. A tel point que l’affrètement TO représente 40 % de l’activité de l’entreprise. Même s’ils sont peu loquaces sur leur éventuel recours aux courtiers, des TO comme le Club Med, Plein Vent, Vacances Héliades, Vacances Transat, Norvista ou le consolidateur Gestair utilisent à l’occasion leurs services.

Le rôle de ces brokers a encore été renforcé par les nouvelles conditions d’affrètement qui sont requises par les assureurs depuis le début de l’année. Cette nouvelle donne a fait l’objet d’une communication du Snav à ses adhérents. Si l’exigence d’une déclaration préalable en cas d’affrètement total ou partiel (assorti de communication d’éléments précis tels que le type et le numéro d’immatriculation de l’avion) a été abandonnée, les assureurs ont clairement considéré que la couverture en responsabilité civile classique des agences n’était pas suffisante face au risque et incitent désormais ces dernières à recourir aux courtiers aériens pour leur éviter de souscrire des assurances complémentaires, explique Gilles Meynard. En utilisant un intermédiaire, la responsabilité du choix de la compagnie aérienne incombe en effet au courtier et non plus à l’agence ou au TO. Pour Air Partner, le fait de disposer d’une assurance de responsabilité civile de 100 ME, mais aussi une licence d’agent de voyages, constitue un argument commercial non négligeable.

L’argument du prix

Dernier aspect qui pousse de plus en plus d’affréteurs dans les bras des courtiers : leur capacité à obtenir des prix très compétitifs auprès des transporteurs, tout en conservant une marge suffisante. Un point important pour les agences qui affrètent occasionnellement des avions pour des groupes et qui sont loin d’avoir les mêmes capacités de négociation que les tour-opérateurs. A l’occasion, la présence de courtiers aériens installés en province, comme Avifrance (basé à Blagnac), peut aussi faciliter la mise en place de vols charters régionaux, de capacités plus petites.

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