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Les compagnies aériennes ne veulent pas payer 5 milliards pour leurs retards

L’ Association of European Airlines a fait part aux députés européens des inquiétudes suscitées par les nouvelles règles d’indemnisation.

La jurisprudence européenne a ouvert de nouveaux droits pour les passagers victimes de retard, mais des flous subsistent. L’ Association of European Airlines (EAA) dont Air France/KLM est membre, s’en est inquiétée lors d’une réunion avec les députés européens la semaine dernière. Elle craint un coût de 3 à 5 MdsE par an, bien que EUclaim, organisme collecteur, l’estime, dans le Wall Street Journal, à 850 ME. Certaines compagnies britanniques ayant même annoncé que la viabilité de l’industrie était remise en cause. L’objet de la controverse, l’arrêt Sturgeon de la Cour de justice des Communautés européennes, du 19 novembre, considère que les retards de plus de trois heures doivent donner lieu aux mêmes indemnisations que celles versées pour cause d’annulation. Soit une somme de 250 à 600 E pour plus de 3 500 km. Il exclut les retards dus à des « circonstances extraordinaires qui échappent à la maîtrise effective de la compagnie ». Pour l’AEA, c’est la porte ouverte à des batailles juridiques, « qui feront le bonheur des avocats ». Les compagnies pourraient se retourner contre les autorités de régulation aérienne et les aéroports. « Un retard d’une demi-heure nous fait perdre notre slot. Mais les autorités, débordées, ne peuvent pas nous donner un autre slot avant deux heures. Qui doit payer ? ». L’AEA prône une prise en compte du problème des retards avec tous les acteurs et l’abandon des règles répressives, qui « impacteraient finalement le consommateur via l’augmentation des tarifs ». Pour elle, il « est déjà dans l’intérêt des compagnies d’assurer le meilleur service possible ». Les autorités européennes, pressées par les lobbyistes, pourraient être amenées à préciser la loi.

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