Les Canaries et Booking vont traquer les locations touristiques illégales
Booking va donner accès à son portefeuille aux agents de police des Canaries pour identifier les locations de meublés touristiques illégales.
Les Canaries comptent parmi les des destinations européennes les plus populaires. Il est donc mécanique que l’archipel subisse aussi certains affres générés par le secteur. Ainsi, Booking et les Canaries vont travailler de concert pour lutter contre l’explosion des locations de meublés touristiques illégales.
Concrètement, l’OTA va donner accès à son portefeuille aux agents du département du tourisme et de l’emploi de la communauté autonome, rapporte nos confrères d’Hosteltur. Les agents de police vont donc pouvoir identifier les locations qui ne respectent pas les réglementations régionales. De son côté, Booking supprimera les annonces concernées.
Un outil pour cartographier les locations touristiques
Les inspecteurs de la police des Canaries ont reçu une formation en ligne dispensée par Booking sur l’utilisation des outils de veille de l’OTA. Et ce partenariat pourrait en amener d’autres. Les Canaries souhaitent ainsi discuter avec d’autres plateformes, comme l’inévitable Airbnb.
Par ailleurs, la région a signé un partenariat avec Grafcan, l’entreprise publique chargée de l’information géographique et territoriale des îles Canaries. Les enquêteurs utilisent désormais son outil de cartographie pour cibler toutes les activités touristiques, y compris les résidences de vacances. Piscine non déclarée ou terrain plus grand qu’annoncé ne passeront plus entre les mailles des autorités.
Un projet de loi pour défendre les intérêts des habitants
Actuellement, la réglementation est très légère en la matière aux Canaries, et donc permissive. L’exécutif local planche depuis plusieurs mois sur l’élaboration d’un projet de loi visant à encadrer cette activité pour « protéger le droit des citoyens à un logement décent à des prix abordables ». Le texte prévoit par exemple que chacune des 88 communes des Canaries décident, via un référendum local, du nombre de nouvelles locations touristiques meublées autorisées.
A défaut, la loi interdirait la mise en marché de nouvelles unités pendant cinq ans. Le texte empêche également que les logements nouvellement construits soient utilisés comme location saisonnière pendant les dix ans suivant leur inauguration. Une façon, pour les autorités locales, de garantir qu’elles seront d’abord dédiées au marché résidentiel de l’archipel. Actuellement, plus d’un tiers du parc touristique serait constitué de meublés touristiques aux Canaries.