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Budget 2025 : quelle hausse finale de la taxe sur les billets d’avion ?

Le budget 2025, toujours soumis à une motion de censure promise par les députés La France insoumise (LFI), contient une hausse « de compromis » de la taxe sur les billets d’avion, située entre celle proposée par le gouvernement Barnier, et celle « allégée » votée par le Sénat en novembre 2024.

Alors que le Premier ministre François Bayrou a recouru, lundi 3 février, à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter sans vote le projet de loi de finances 2025, ce dernier contient toujours une hausse de la taxe sur les billets d’avion.

Chargée d’arbitrer les hausses d’impôts inscrites dans le budget 2025, toujours mis en danger par une motion de censure qu’ont l’intention de déposer les députés La France Insoumise (LFI), la commission mixte paritaire (CMP) a finalement opté pour un nouveau barème. Ce dernier se situe entre le niveau initialement voulu par le gouvernement Barnier et celui « allégé » voté en novembre dernier par le Sénat. 

De 7,4 à 2100 euros 

Le texte fixe, a priori définitivement, le montant de la TSBA à 7,40 euros pour les vols en France et en Europe, contre 2,63 euros actuellement. Cette hausse, qui devrait entrer en vigueur au 1ᵉʳ mars, s’inscrit donc dans un compromis entre la proposition initiale du gouvernement Barnier (9,50 euros) et celle du Sénat (5,30 euros). Certains vols, notamment vers la Corse, l’Outre-Mer et les liaisons d’aménagement du territoire, devraient bénéficier d’un tarif réduit, voir d’une exemption, si l’Europe la valide toutefois, comme l’explique Le Quotidien de la Réunion et de l’Océan indien

Pour les autres destinations, la taxe grimpera à 15 euros pour les vols « intermédiaires » et à 40 euros pour les vols long-courriers en classe économique (120 en classe affaires). L’aviation d’affaires subira la plus forte hausse avec des prélèvements pouvant atteindre 2 100 euros selon la destination et le type d’appareil. Le gouvernement espère ainsi générer entre 800 et 850 millions d’euros de recettes fiscales, un chiffre plus bas que le milliard d’euro initialement prévu.

Source : Assemblée nationale

Nouvelle levée de boucliers

Alors que cette taxe sera répercutée directement sur le porte-monnaie des voyageurs, et qu’elle rapportera à l’Etat moins qu’initialement prévu, les dirigeants du secteur aérien n’ont une fois de plus pas attendu pour faire savoir leur mécontentement.

Thomas Juin, président de l’Union des Aéroports Français (UAF), dénonce une mesure « économiquement irresponsable » qui menace la connectivité des territoires et l’activité des aéroports régionaux. Il accuse le gouvernement de défavoriser le transport aérien français au profit des hubs européens.  » Cette décision est économiquement irresponsable et menace la vitalité de nos aéroports régionaux et la connectivité de nos régions ainsi que de nos collectivités ultramarines. Le gouvernement français n’a pas compris que le transport aérien est un vecteur de croissance économique essentiel pour le pays. À la différence de nombreux autres pays européens, il fait le choix de nous sanctionner par une taxation déraisonnable qui va fragiliser le secteur aérien français, l’industrie touristique et dégrader l’accessibilité de nos territoires « , a-t-il exprimé dans un communiqué de presse. 

Auparavant, le PDG d’Air France avait récemment dénoncé une « taxe d’accès à la France » qui risque d’encourager les passagers à choisir d’autres plateformes aéroportuaires européennes. 

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