Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Les autocaristes sont prêts pour les lignes interrégionales

La semaine dernière, un rapport sur l’ouverture des lignes interrégionales aux autocars a été remis au gouvernement. Celui-ci doit trancher d’ici la fin de l’année.

Dominique Bussereau, secrétaire d’État chargé des Transports, va-t-il autoriser l’ouverture de lignes express interrégionales en autocar ? La réponse pourrait tomber avant la fin de l’année. En septembre 2009, après un débat parlementaire, la proposition du député (UMP) de la Drôme Hervé Mariton, qui voulait autoriser les autocaristes à concurrencer la SNCF sur des trajets où le train n’est pas jugé le plus compétitif, avait été rejetée.

LA CONCURRENCE SUR LA ROUTE AUSSI

Dominique Bussereau avait alors commandé une étude d’impact au Conseil général de l’environnement et du développement durable, dont les experts ont interrogé, entre autres, la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) et la SNCF. « L’étude, terminée fin septembre et l’avis de Dominique Bussereau seront rendus publics d’ici deux mois », confirme le secrétariat d’État aux Transports. « Il va bien falloir que la SNCF se fasse une raison, anticipe Hervé Mariton. La concurrence est déjà ouverte sur les voies ferrées. Pourquoi ne le serait-elle pas sur la route ? » Éric Ritter, secrétaire général de la FNTV, explique que « les cars seraient moins chers pour la collectivité et pour les voyageurs ». Sans établir de liste, la fédération vise des dessertes interrégionales peu ou mal desservies par les trains, comme Nantes-Brest, Caen-Nantes ou Lille-Metz. Sur les lignes exploitées en TGV, les autocaristes seront tentés de proposer une alternative à bas coûts, quitte à imposer des temps de parcours plus longs. Et ils mettent en avant le service de soute, gratuit, ou la desserte de centre-ville dans des métropoles comme Reims, où le train ne s’arrête qu’en proche banlieue. « Le mécanisme de la concurrence reste à déterminer : faut-il laisser l’initiative à l’État, sous un régime juridique d’autorisations ministérielles pour chaque ligne concernée, ou peut-on se contenter d’une déclaration de la part des compagnies d’autocars intéressées, interroge Éric Ritter. Une solution alternative, calquée sur le régime des appels d’offres, n’est-elle pas plus intéressante ? » La FNTV élude l’idée d’une confrontation directe avec la SNCF. « Collectivement, les transports publics gagneraient à ouvrir la gamme. En autocar, ce n’est pas le même marché, pas le même prix ni le même temps de parcours », rappelle Éric Ritter.

DÉLICATE PÉRIODE DE TRANSITION

Les dessertes régionales en autocar, commandées par les collectivités territoriales, ne sont pas concernées par le dispositif à l’étude. En cas d’ouverture à la concurrence, la période de transition serait pourtant délicate, certains contrats passés par les régions avec la SNCF pouvant être perturbés. Et la question du cabotage des compagnies internationales, illégale en France, serait peut-être résolue.

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique