Les agences déçoivent la SNCF
La société ferroviaire affiche en 2005 un chiffre d’affaires en hausse de 4 à 5 %. Les ventes en agences de voyages, en retrait de 0,2 % sont loin des objectifs prévus.
Avec un chiffre d’affaires de près de 5 milliards d’euros, la SNCF a bouclé 2005 avec une activité en hausse de 4 à 5 %, a annoncé Mireille Faugère, directrice de Voyages France Europe (qui regroupe l’activité grandes lignes du transporteur).
La part du TGV représente environ 3 milliards d’euros. Au total, la société ferroviaire a connu en 2005 une augmentation de trafic de 2,8 % pour les trains rapides et de 3 % pour les Corail. Avec, pour la première fois, un déplacement de la frontière entre la demande de train et d’avion. Alors que l’avion prend l’avantage sur le fer pour les trajets de plus de trois heures, le TGV a atteint en 2005 une part de marché de 51 % pour les dix premières destinations en concurrence avec l’aérien à 3 heures et plus.
Discrétion sur le portail Internet
Paradoxalement, ces bonnes performances ne sont pas traduites dans les ventes en agences, qui sont en recul de 0,2 % par rapport à 2004, soit 4,2 points de moins que l’objectif prévu, regrette Mireille Faugère. Ce décrochement s’explique par la prise de frais de service en agences, qui a occasionné des transferts de clientèle depuis les agences vers les boutiques propres et le site Voyages-sncf.com, affirme-t-elle. Une constatation qui a notamment poussé la SNCF à revoir son système de rémunération aux agences. La discussion avec le Snav est en cours et devrait aboutir au printemps, pour une mise en application du nouveau barême début 2007.
Au global, les régions françaises les plus touchées par ce recul sont l’Ile-de-France (-2%), suivie des liaisons vers Marseille, Bordeaux et Lille. A l’international, le repli des ventes en agences est encore plus important, avec une chute de 10 %. Pour l’année en cours, les ventes en agences doivent progresser de 1 % par rapport à 2005, se fixe pour objectif Mireille Faugère.
La SNCF, qui reste très discrète sur la mise en place de son portail Internet réservé aux entreprises (aucune date de lancement annoncée), assure par ailleurs qu’elle va continuer à développer son offre vers la clientèle d’affaires (traitée majoritairement via les agences) avec le billet électronique éligible sur toutes les lignes et, à partir de février, le lancement d’outils de réservation en ligne (SBT) pour les sociétés.
