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L’édito de Dominique Gobert : tempête sur la flotte aérienne russe

Comme l’a souvent répété Jean-Pierre Mas (EdV), l’Ukraine ne lâche rien. C’est un fait même si les chances de liberté s’amenuisent de jour en jour, hélas. La communauté économique occidentale, à défaut de fourbir les armes, ne lâche rien non plus.

Quoi qu’il se passe sur cette planète, que ce soit évènements politiques, financiers, naturels, une partie du secteur du tourisme est touchée. On se demande d’ailleurs comment cette économie à part entière a pu durant si longtemps être méprisée par nos instances politiques. Même Mélenchon, lui qui aime emprunter l’aéroplane en classe « avant », n’a pas daigné répondre à mes interrogations concernant son programme… Soit il n’en a pas, soit ça ne l’intéresse pas. Ce que je peux comprendre, lui qui a un agenda si chargé…

Heureusement que d’autres, sans doute plus alléchés par les quelque 2 millions (et des poussières) de salariés de ce secteur, ont sauté sur l’occasion.

Dominique Gobert, éditorialiste

Or donc, cette sale guerre aura permis de clarifier, si je puis dire, les contraintes aériennes. Au grand détriment du transport aérien russe, dont les passagers, eux, n’ont rien demandé à personne. Pas plus d’ailleurs que ceux qui, opposés au dictateur cosaque, pourrissent dans les prisons de l’ex-KGB.

Dorénavant, l’espace aérien européen est interdit aux aéroplanes russes. L’espace aérien américain itou, de même qu’une large partie de l’espace avionesque du Japon…

Bon, nous, on n’a pas le droit de survoler la Soviétie. Faut faire un large détour, ce qui ne réjouit pas nos transporteurs qui doivent utiliser davantage de pétrole. Ce qui entraînera forcément des conséquences sur le prix du billet. Pour Air France, pas grave, un peu plus un peu moins, ça va ça vient. Et puis la surcharge carburant, c’est pas fait pour les chats…

En revanche, là ça devient assez fort, bon nombre d’aéroplanes russes, propriété pour la plupart des leurs sociétés occidentales de leasing, sont restés cloués au sol, du côté Ouest. A tel point d’ailleurs que les parkings commencent à se raréfier.

Aeroflot par exemple, principale compagnie russe, ainsi que l’explique très justement mon ami Jean-Louis Baroux chez nos confrères de Tourmag, semble d’ores et déjà condamnée. Non seulement, un grand nombre d’avions sont bloqués de l’autre côté de la frontière, mais en plus les principaux GDS, Amadeus,  Sabre et Travelport pour ne pas les citer, ont coupé les accès à leur système de réservation.

Et là, comme ont dit dans les bonnes séries, c’est la grosse cata ! D’autant que la Russie, c’est un grand pays et pour rallier Moscou à Vladivostok, l’avion est quand même le meilleur moyen de déplacement. Il existe bien entendu le Transsibérien, ce train magnifique digne des romans du siècle dernier mais…

Enfin, pour faire voler les avions, il faut aussi leur accorder une certaine attention mécanique. A part les vieux Tupolev, il me semble bien qu’Airbus et Boeing fournissent la quasi-totalité des flottes russes.

Et l’on comprendra bien aisément que nos constructeurs fassent une certaine… rétention des pièces détachées at autres accessoires indispensables.

A croire que, finalement, tovaritch Poutine, indifférent au sort de son peuple et de son économie, souffre d’une profonde dépression à tendance suicidaire.

Je connais beaucoup d’Ukrainiens qui seraient prêts à l’aider…

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