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L’édito de Dominique Gobert : tant qu’il y a de la vie…

On y a cru, comme on a cru à la montée en puissance des footballeurs français… Quel séisme ! Pour le remboursement des PGE, il n’y aura pas non plus de transformation de l’essai PGE (c’est du rugby) en prêts participatifs…

Pourtant, on y croyait vraiment. Si j’ai bonne mémoire, lors de la mise en place de ces Prêts garantis par l’Etat (PGE), avec beaucoup de réticence par le ministre de Bercy, j’ai entendu de la part de nos plus grands responsables institutionnels l’exhortation à « demander ces prêts », soulignant au passage que « jamais ils ne seront remboursés ». J’ai même entendu quelque ministres (mais pas celui de Bercy) confirmer cette possibilité.

Ben non ! Alors que les plans étaient prêts, que tout laissait à penser que ces « PGE » pourraient aisément se transformer dans les bilans en « frais participatifs » et ainsi laisser le bilan se libérer petit à petit, le ministre « des sous » a dit non. Que tchi, il faudra rembourser. Parce que, quoi qu’il en coûte, un sou est un sou. Et ce n’est pas parce que les métiers du voyage et du tourisme ont été parmi (si ce n’est) les plus affectés par la crise qu’il ne faut pas honorer ses dettes.

Damned.

Dominique Gobert, éditorialiste

Jean-Pierre Mas, patron du syndicat des professionnels, n’a pas dit son dernier mot. Parce que l’homme est non seulement obstiné, mais il a plus d’un tour dans son sac. En plus, il a toujours l’habitude de retomber sur ses pattes… tel le lynx ou, plus prosaïquement, le chat.

Et que serait ce « tour de passe-passe » imaginé par le syndicat ? Si j’ai tout bien compris, un nouveau prêt, obtenu avec l’aide de l’Etat qui permettrait de rembourser le PGE sur une période allongée de quelques mois ou années, en attendant sûrement que les trésoreries des uns et des autres soit à nouveaux reluisante.

Bon, en espérant que cette nouvelle proposition agrée le ministre délégué des PME, sieur Griset. Le secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne va, comme il l’a fait jusqu’à présent, tenter le poids du passage. Mais hélas, il n’a pas que des amis en haut lieu, comme on dit dans les bonnes gazettes.

En revanche, à là aussi Jean-Pierre Mas a raison, les aides financières ne seront pas éternelles. Le ministre des sous a bien prévenu. Dès que la reprise sera véritablement amorcée, on va réduire la voilure des fonds publics. Y compris de ce fonds de solidarité, lequel prendra fin en septembre prochain. A ce propos d’ailleurs, si ce fonds a été une bonne chose pour les petites et moyennes entreprises, ce plafonnement à 200 000 euros n’aura pas été suffisant pour des entreprises de taille plus importante, lesquelles ont eu (et encore aujourd’hui) des charges fixes bien conséquentes et qui nécessitent, pour beaucoup de ces entreprises, une « restructuration » sérieuse.

Mais, là encore, rien n’est joué et le ministres « des ronds » va sûrement se manifester.

Quant au « avoirs » dont l’échéance se profile à un horizon plus que proche, « pas d’inquiétude en la demeure » rassure Jean-Pierre Mas. Finalement, à vue de gros nez – c’est lui qui le dit, je n’aurais jamais osé -, le montant des avoirs que certains voyagistes seraient incapables de rembourser ne s’élèverait « qu’à » 70 millions d’euros. Quasi rien.

D’autant que l’APST est là pour faire face.

Tant qu’il y a de la vie, y’a de l’espoir, n’est-il pas?

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