L’édito de Dominique Gobert : par ici la monnaie
Quand on cause monnaie, c’est du sérieux ! Et quand on cause oseille dans le secteur du tourisme, on ne rigole pas. A preuve, cette nouvelle initiative de la Banque publique d’investissement envers les professionnels.
Je ne sais pas si cette décision prise par le Fonds France Investissement Tourisme va réjouir la Cour des comptes, pas toujours très chaleureuse envers nos entreprises de tourisme, mais c’est pas très grave.
Car, figurez vous, qu’après une première salve, (FIT 1), ce même fonds vient d’être abondé à hauteur de 54 millions d’euros. Pour les ignorants, je rappelle que le FIT, sous l’égide de Bpifrance, a pour objectif « d’accompagner le secteur du tourisme dans son redéploiement ».
Pour mémoire, ce fonds d’investissement, totalement français et qui ne sert pas à financer les retraites de seniors américain (ça, c’est pour les fonds privés issus principalement de la zone yankee), a été lancé au départ afin de soutenir les PME tourisme, dont le CA était supérieur à 3M€, profitables avant la crise…
Avec FTI 2, c’est quasiment l’ensemble du secteur qui est concerné et va ainsi pouvoir se développer sans crainte. Comme le dit Serge Mesguich, le patron de FIT, « Cette opération devrait permettre de réaliser une année d’investissements supplémentaires dont l’objectif reste similaire : accélérer le rebond des exploitants touristiques en favorisant des opérations de capital développement ».
Au passage, on remarquera que Voyageurs du Monde aura bénéficié de la manne et racheté Eurofun Group. Mais jusqu’où iront-ils, caramba !
En revanche, un point me paraît légèrement obscur. Quelles sont les entreprises susceptibles d’être « accompagnées » par FIT ? Si j’en crois son patron, « ce sont nos équipes qui identifient les entreprises potentiellement intéressées par notre soutien. Même si l’idée est plutôt de poursuivre l’accompagnement que nous menons déjà auprès de la cinquantaine d’entreprises soutenues par FIT 2 ».
Bien, en espérant que ce n’est pas « à la tête du client » …
Que l’on se rassure cependant, FIT investit « avec les valeurs qui sont les nôtres, c’est-à-dire la patience ».
Ce qui est super rassurant pour l’entreprise concernée, dans la mesure où l’investissement entrepris par FIT n’est pas suspendu à un « délai ».
C’est très intéressant, dans la mesure où, finalement, les secteur du tourisme, durant cette crise insupportable, aura enfin réussi à attirer l’attention des pouvoirs publics et à lui faire comprendre que ce secteur représente entre 7 et 8% du PIB.
Il aura quand même fallu plusieurs décennies à nos dirigeants pour s’en apercevoir.
Mieux vaut tard que jamais…
