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Gérard Pélisson, cofondateur d’Accor, est décédé

On le disait visionnaire et humaniste. Gérard Pélisson, cofondateur du groupe Accor et de ses milliers d’hôtels, est décédé à l’âge de 91 ans.

Parce que c’était lui, parce que c’était l’autre, Gérard Pélisson et son complice de toujours Paul Dubrulle avaient monté un véritable empire hôtelier : 5.400 hôtels, aux marques reconnues dans le monde entier, parmi lesquelles Novotel, Ibis, Sofitel, Mercure ou Pullman dans 110 pays. « Tous les grands projets n’ont vu le jour que parce que nous étions d’accord », disait-il au sujet de son partenaire Paul Dubrule, qu’il vouvoiera toute sa vie.

Né le 9 février 1932 à Lyon, Gérard Pélisson part, diplôme d’ingénieur de l’Ecole centrale en poche, aux Etats-Unis où « les petits boulots » de sa femme paient ses études au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT) avant qu’IBM ne l’embauche.

Rencontre avec Paul Dubrule

Rentré en France, il rencontre Paul Dubrule, comme lui admirateur de la « success story » américaine Holiday Inn, aux chambres standardisées en périphérie des villes, quand en France l’hôtellerie n’est pas encore une industrie. En trois ans, ils réunissent 3 millions de francs et ouvrent près de Lille en 1967, sur un ancien champ de betteraves proche de l’autoroute du Nord, un premier Novotel.

Ex-ambassadeur d’Accor pour le Moyen-Orient, Abdou Belgat se souvient que Gérard Pélisson voulait « conquérir les villes saintes » comme La Mecque, pour s’imposer dans la région où le groupe exploite aujourd’hui 133 hôtels, à Dubaï ou Abu Dhabi. Amateur de bons mots, adepte du franc-parler, il se
disait « favorable à l’emploi à vie, sauf pour les cons », rapporte son co-biographe Pierre-Michel Kaufmann.

Fin gastronome, Gérard Pélisson avait « sa table, la numéro 5, réservée à vie au Pré Catelan », dit le chef triplement étoilé Frédéric Anton, heureux de sa « relation privilégiée » avec cet « épicurien », qui adorait « venir en cuisine, donner son avis sur un plat ».

Le monde du tourisme est en deuil.

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