Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

L’édito de Dominique Gobert : NDC, source de discorde ? Faut voir…

Comme le temps passe… Dix ans que la nouvelle norme NDC, destinée à mettre au rebut GDS et autres tuyaux électroniques, essentiellement pour permettre aux compagnies aériennes de réduire leurs coûts de distribution a été instaurée…

Et alors, me direz-vous ? Si j’en crois l’excellent article que nous publions cette semaine, rien n’est encore joué !

Depuis le temps que ça dure, que de débats passionnés (et passionnels) entre les tenants du GDS « classique » et de la nouvelle norme GDS.

Pour les uns, tout fonctionne parfaitement, pour les autres, rien n’est encore au point et les professionnels du voyage semblent plutôt… désenchantés. Car, selon un grand nombre d’agences de voyages, cette norme censée leur faciliter la vie serait davantage un obstacle perturbant.

Certains vont plus loin, estimant que NDC n’est pas encore au point.

Dominique Gobert, éditorialiste

Pour mémoire, rappelons-nous que c’est IATA, cette organisation crée par les transporteurs aériens mondiaux pour leur intérêt exclusif, qui avait lancé cette « nouveauté ». Ce qui, pour les transporteurs, permettait ainsi d’éviter des frais de « péage » vis-à-vis des GDS.

Mais c’est là que le bât blesse, tant les transporteurs, très décidés à oublier la version GDS classique, ne sont pas compétents pour gérer leur propre distribution via NDC. On se souvient des errements répétés d’Air France, ce qui d’ailleurs avait fait l’objet de nombreuses altercations avec les agents de voyages lors des différents Congrès des EdV (et même du Znav).

J’aime beaucoup la réaction de Christian Sabbagh, patron d’Orchestra, lequel explique fort justement que « Le vrai sujet, c’est la connectivité directe, le pricing dynamique et la vente facilitée de prestations complémentaires ».

Le vrai sujet également, si je puis me permettre, c’est aussi le fait que les compagnies mettent sur leur site NDC que ce qu’ils veulent bien mettre, en fonction de leurs intérêts propres. Mais, dans tous les cas, elles réservent leurs meilleures offre… chez elles. Et facturent aux distributeurs qui passent encore par les GDS classiques une surcharge quasi éhontée.

En attendant, très peu d’agences dans le monde ont rejoint NDC.

En fait, on discute, encore et toujours, sans grands résultats et surtout au détriment des distributeurs, lassés de ne pas pouvoir conforter les besoins de leurs clients.

Pour les professionnels de la distribution, cette nouvelle « orientation » passe toujours mal. D’ailleurs, entre les représentants du syndicat professionnel, EdV, on n’est pas d’accord. Yannick Faucon, patron de Resaneo et président des EdV Centre Est, NDC « est l’avenir », tandis que Jean-Pierre Mas, le Président des EdV se fend d’une formule à son habitude : « C’est une technologie inaboutie ».

Et pour Laurent Abitbol, le « poids lourd » du secteur en France, « NDC ne marche pas ».

Sans vouloir me mêler de ce qui ne me regarde pas, il est certain que l’instauration de la nouvelle norme représente, particulièrement pour les grands réseaux, une véritable révolution économique. Un véritable manque à gagner sur ces fameuses commissions de fin d’année qui représentent une somme non négligeable. Et qui, inéluctablement, serait condamnée grâce à NDC.

Air France, principale concernée par le problème en France, reste droite dans ses bottes, applique sa surcharge envers ceux qui n’utilisent pas NDC… et basta.

Va -t-il falloir encore dix ans ?

1 commentaire
  1. Vincent Signoret dit

    C’est l’histoire d’une compagnie qui voulant réduire ses couts de distribution inventa le NDC, elle décida donc d’infliger au méchant agent de voyage une surcharge GDS de 13€ par segment. Le Méchant agent de voyage réfractaire à la nouveauté se dit que finalement il allait devenir gentil. Il décida donc de cliquer sur l’infâme bouton  » afficher en mode graphique » et après une grande perte de temps quelle ne fut pas sa surprise que de voir apparaitre une méchante surcharge NDC!!!!…..Sans possibilité d’après-vente, de queues ou de spliter, le gentil agent de voyage jura qu’on ne l’y reprendrai plus.
    Il partit donc réserver directement sur le site de la méchante compagnie aérienne s’évitant les surcharges et en se disant tout ça pour en arriver là c’est quand même beau le progrès!

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique