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L’édito de Dominique Gobert : la victoire de l’imbécilité

Entre le mois de mars et le début avril, selon Eurocontrol, quelque 10 millions de passagers ont été affectés par les grèves des contrôleurs aériens. Non seulement en France, mais dans le monde entier. Une blague ? Que nenni !

Que cette réforme des retraites, quasi imposée par président Macron, suscite une certaine opposition de la part d’une grande partie de la population, on peut le comprendre.

Que l’ensemble des syndicats de salariés appelle à manifester son refus, quitte à appeler à la grève, on peut aussi le comprendre. Les syndicats font leur job, et c’est aussi le principe même de la démocratie.

Que l’économie d’un pays tout entier soit cruellement affectée, sans réelle concertation, ça commence à être difficile à comprendre…

Mais qu’une certaine catégorie de salariés, privilégiés, pas concernés le moins du monde par cette réforme, au nom de cette opposition à la réforme des retraites, perturbent un pan entier de notre économie, c’est non seulement lamentable, mais totalement insupportable.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

De qui parle–ton ? Les contrôleurs aériens, ces aiguilleurs du ciel qui mériteraient bien une piqure de rappel afin de stimuler leur cerveau qui manque d’irrigation, viennent d’annoncer, par le biais d’un de leurs syndicats minoritaires, une grève pour les départs du 1er mai.

Non seulement pour la journée du 1er mai 2023, mais également pour les « les nuitées en amont et en aval pour les agents travaillant en horaires décalés ». Ce qui devrait porter le score victorieux de ces gens à 34 journées de grève en moins de deux mois. Au mépris total et absolu de ceux qui les font vivre, les compagnies aériennes, les aéroports et, bien entendu, les passagers.

Scandaleux ? Intolérable ? La réponse est oui.

Savez-vous que ces aiguilleurs ne sont absolument pas concernés par cette réforme, eux, dont le salaire moyen avoisine les 5000 euros mensuels et qui prennent leur retraite dès l’âge de 59 ans ?

Et je cite avec plaisir cette déclaration de Jean-Pierre Sauvage, président du BAR, lequel représente en France l’ensemble des compagnies aériennes du monde entier : « Pour faire bon poids dans leur action et peut être pour maintenir leur leadership dans le classement européen, les contrôleurs affiliés à un syndicat minoritaire de la navigation aérienne, toujours le même- l’USAC-CGT-, viennent de déposer un énième préavis pour le 1er mai après la douzaine déjà effectués depuis le 7 mars dernier ». 

Bravo encore pour ce magnifique résultat dans la désorganisation du ciel aérien français et européen. 

Peut-on malgré tout espérer, qu’enfin, le gouvernement fasse étendre aux contrôleurs aériens les dispositions de la Loi Diard dont curieusement ils sont les seuls exemptés dans notre secteur d’activité ?

Pour mémoire, cette loi Diard, promulguée depuis 2012, « vise à favoriser le dialogue social et la conclusion d’accords-cadres de prévention des conflits. Elle prévoit ainsi que l’exercice du droit de grève par les salariés ne puisse intervenir qu’au terme d’une négociation préalable entre employeurs et organisations syndicales représentatives ».

Ben, c’est gagné !

En attendant et comme d’habitude, la DGAC, dont dépendent ces contrôleurs qui n’arrivent pas à contrôler leurs pulsions, demande, sans complexe aucun, aux compagnies aériennes, de « renoncer à un tiers de leur programme de vols à Paris-Orly et un quart à Roissy-Charles-de-Gaulle ».

Et aux passagers, de renoncer ou de reporter leur voyage.

Là où y a de la gêne, y’a pas de plaisir.

Quant à vous, voyagistes, agents de voyages, démerdez-vous !

2 commentaires
  1. Sauvage dit

    Problèmes de riches
    Une grande majorité des gens qui vont subir la réforme des retraites ne prennent pas l’avion.
    Et finale ment c’est une bonne chose moins d’émissions de co2

  2. marc verwilghen dit

    il faut faire comme Reagan tous les virer et éventuellement les réembaucher avec un contrat individuel

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