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L’édito de Dominique Gobert : contre tout… mais en vert !

Rien n’arrête les adeptes de la veste qui se retourne ou de ceux qui avancent systématiquement dans le sens du vent. Et tenir un Congrès de quelque 400 personnes à plus de 9 heures de la France, ça remue quelques âmes… sensibles !

Monsieur Plus, qu’on appelle familièrement quand on pratique la langue de Dame Dalgo, Señor Mas Mas, (merci à mon camarade Nicolas de cette aimable participation), approuvé par son équipe de direction, a organisé le Congrès des Entreprises du Voyage la semaine dernière à Punta Cana. Soit quelque 8 heures de vols depuis la France.

Enfer et damnation, se sont écriés ensemble de grands voyageurs écolos devenus d’un seul coup « voyageurs responsables ». Jean-Pierre Nadir, lui aussi voyagiste durable, est bien venu. Malheureusement, dans son discours enflammé, je n’ai strictement rien compris, n’ayant trouvé aucun enregistreur possédant la bonne vitesse de lecture. Pas grave, ma consœur et cheffe, qui possède un sens aigu du décryptage nadiresque en a tiré la substantifique moelle… à laquelle je n’ai toujours pas compris grand-chose, si ce n’est que le tourisme de masse est un bienfait pour les voyagistes.

Dominique Gobert, éditorialiste

Ce qui, dans la masse de critiques et de commentaires, me met en ire, ce sont ces voyageurs ou voyagistes qui, en quelque sorte, balancent à tout va.

Ainsi mon nouvel ami à moi que j’ai, Christian Soubra, patron de « l’Arbre à Voyages », membre actif de EELV au résultat foudroyant durant ces dernières élections, qui écrit sur notre canard, je cite : « A l’heure où la question de la durabilité et de la responsabilité de notre activité se pose chaque année, est-il raisonnable (…) de déplacer 400 professionnels français vers Punta Cana pour un congrès d’un syndicat français ? » Alors, dit-il, qu’il existe de très belles villes en France pour ce genre de manif.

Ben, sans doute que l’Arbre à Voyages envoie ses clients par voie de quoi ? Mer (en voilier), terre en vélo ou à pied, et pour le reste en montgolfière ?

Autre intervenant écolo rigolo, ce bon Fred Lizée, par exemple qui sur un réseau social, lance « 400 professionnels 🇫🇷 sous le soleil de la Rép Dom 5 jours pour un congrès annuel du tourisme (avec “micro” interventions sur le voyage responsable et durable) + apéro géant dans l’une des plus belles (et touristiques) plages du monde (censée être protégée) … Dans le monde actuel, et pour le monde de demain, ça vous paraît : Normal : business as usual, Questionnable : no sense at all Où est la révolution du tourisme !? »

Cher Lizée, faut changer de métier, vous qui, si je ne m’abuse travaillez chez un grand tour-opérateur. Vous qui avez quasi parcouru le monde, sans doute à pied ou, à la rigueur en vélocipède. Ou alors, on ferme tout et basta.

Bon, j’arrête là, parce que vraiment, ça devient glauque. Les professionnels du tourisme doivent-ils rester dans leurs agences sans bouger, au nom du durable ?

Sans oublier que pour beaucoup de destinations, le tourisme est facteur de vie. Pour la Rep Dom, par exemple, le tourisme est la première source de son économie…

Monsieur Plus ne commente pas, il assume.

Il a raison.

1 commentaire
  1. Clement Simonneau dit

    Étrange billet je trouve.
    Le monde change et les enjeux sont colossaux, vous le savez comme tout le monde. Aujourd’hui il me semble nécessaire de se demander à chaque fois si notre vol en avion est essentiel. Personnellement je ne jette la pierre sur personne et le voyage peut être essentiel à certains moments. Chacun juge en son âme et conscience. Il est vrai que parfois la critique sur le web est caricaturale, mais les réponses ne doivent pas l’être pour autant. Vous auriez pu expliquer en quoi de votre point de vue c’était pertinent d’organiser cet événement à Punta Cana. Ainsi nous aurions intégrer dans notre réflexion votre point de vue. Mais ce billet ne montre aucune prise de recul sur la question, n’apporte aucun point de vu et semble ne pas prendre la pleine mesure des enjeux environnementaux de notre époque.
    Une occasion de manqué de faire avancer le débat. C’est bien dommage.

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