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L’édito de Dominique Gobert : bas les masques !

Président Macron a tranché. Il retient quasi toutes les propositions des citoyens réunis durant ces quelques derniers mois au sein de la Commission sur le climat. Parmi ces propositions « adoptées » par Président, l’interdiction des vols domestiques sur un trajet que peut parcourir le train en moins de 2h30…

Encore une belle billevesée, dans la mesure où l’écologie n’a strictement rien à voir avec un parti politique. Une bonne fois pour toutes, l’écologie, c’est-à-dire le respect et la préservation de notre environnement, n’a rien à voir avec une pseudo formation politique. Les premiers habitants de l’Amérique, honteusement décimés par nous autres Européens en mal d’expansion, le savaient très bien.

Pardon, c’était la digression du jour, mais faut quand même arrêter de raconter n’importe quoi.

Finalement, je me demande d’ailleurs si la nature elle-même, bien que venue de chinoiserie, n’a pas voulu mettre un peu d’ordre dans ce grand chaos qui semble agiter le monde en ce moment.

Arrêtons l’avion ? Soit. Place au train, j’en suis un fervent partisan, du moins à l’intérieur de notre pays. Rien de plus simple, effectivement, que d’emprunter un TGV entre Paris et Bordeaux (ou vice versa), sans grand souci d’être à l’aéroport plus d’une heure avant l’embarquement, de subir les interminables contrôles, etc… Idem pour Lyon ou Nantes par exemple.

Dominique Gobert, éditorialiste

Sauf que, encore une fois, « on » se sert de l’écologie pour masquer (et résoudre) des problèmes économiques qui datent depuis belle lurette.

Je remarque au passage que, lors de la réouverture la semaine dernière, de l’aéroport d’Orly, d’improbables militants, écolos parait-il, nommés « Extinction Rébellion » se sont répandus sur le tarmac d’Orly aux cris de « sauvons les vivants, pas les avions » …

Ben, c’est tout faux, les gars. D’abord parce que les vivants représentent des dizaines de milliers d’emplois et que, à force de vouloir rester « confinés » en vélos ou en trottinettes, le reste du monde vous restera inconnu. Bien sûr, on va me rétorquer que les moyens de communication « virtuels » existent et se développent. A quel tarif de pollution ? Cent fois (au moins) plus que les transports aériens qui permettent, quoi que l’on en dise, de nouer des liens avec la planète.

Quant à la France, interdire des vols domestiques au profit de liaisons ferroviaires, pourquoi pas. Mais, là encore, non seulement nous ne sommes pas équipés et que pour tout dire, ce serait « pisser dans un violon en espérant en entendre de la musique ».

D’autant, faut-il le rappeler, que ces trains consomment une énergie considérable et que pour des liaisons « inter-cités », ce sont encore ces bonnes vieilles machines « diesel » qui sévissent !

En revanche, pour Air France, le prétexte est bon pour « dégraisser » environ 8000 personnes et donner ainsi l’impression de « sauver la planète » ! Tout en donnant aussi, ne l’oublions pas, l’occasion aux syndicalistes de la SNCF, d’assoir une hégémonie destructrice sur les transports français… Et, pour finir, l’occasion inespérée de voir s’installer au sein des lignes « interdites » des compagnies européennes qui n’ont cure de quoi que ce soit, « Open sky » européen oblige !

Pensée émue pour nos agents de voyages qui vont se dépatouiller avec tout ce bazar, eux qui, en lisant un blog de tourisme -je n’invente rien- vont perdre « cette insouciance de l’agent de voyages » !

Extinction Rébellion promenait des panneaux « sauvons les vivants ». Ben ce serait plutôt « sauve qui peut » !

Bas les masques, que diantre !

A lire : Les éditos et interviews de Dominique Gobert

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