L’édito de Dominique Gobert : balivernes et billevesées
Haro systématique sur le transport aérien. Ça devient lassant, d’autant que ce secteur est l’un des plus engagés dans la lutte anti-réchauffement climatique. Mais rien n’y fait, quand on tient un bouc émissaire, faut le faire cracher…
On le sait, Qatar Airways vient de décider de supprimer sa première classe à bord de ses avions. Pourquoi pas, d’autant que la classe business de la compagnie qatarie est quasi aussi confortable que le first. A moins que le patron de Qatar n’ait eu vent de la nouvelle idée menée par Clément Beaune, taxer les billets des premières classes ? Encore que les tickets en Business pourraient aussi bien faire l’Affaire, si je puis me permettre !
Toutefois, pourquoi pas ? Sans vouloir jouer les populistes invétérés, chers à Jean-François Rial, les passagers qui en ont les moyens continueront à voyager dans d’excellentes conditions et finalement, ça ne mange pas de pain.
En revanche, et là ce ne serait que justice et équité, si taxe il y a, pourquoi ne pas la répartir vers les transporteurs aériens qui investissent eux aussi des milliards afin de rendre leur transport plus propre ?
Pourquoi vouloir absolument donner cette manne à la SNCF, laquelle, depuis des années, vit au crochet du contribuable sans vraiment faire d’efforts pour se moderniser ?
Je pose la question, à laquelle personne d’ailleurs ne me répondra.
Marrant, d’ailleurs, durant le dernier Congrès des Entreprises du Voyages, nous avons appris de la part de Marc Rochet, patron des compagnies French Bee et Air Caraïbes, que ces fameux carburants écolos de synthèse, les SAF, émettaient quasi autant de carbone que les carburants fossiles ! Mais ils coûtent beaucoup plus chers…
Va comprendre, Charles.
Allez et pour finir, un coup de chapeau à l’intervention de Frédéric Vanhoutte, président d’Eventiz Media Group et éditeur de L’Echo touristique, durant ce même congrès : lequel « avoue prendre l’avion ».
Je vous laisse lire, c’est bien et sans aucun esprit de fayotage (je vais prendre de plus en plus de recul au cours des semaines qui viennent, particulièrement cette phrase qui fait ma joie et je cite : « quand on veut lutter contre l’alcoolisme, on ne s’en prend pas aux viticulteurs » !)
