Le trafic dans les aéroports français est resté au point mort en 2002

Le bilan général est sombre, de l’avis de l’UCCEGA (Union des chambres de commerce et établissements gestionnaires d’aéroports). Car la déprime des secteurs des télécommunications et des hautes technologies en 2002 a accentué la crise, dans laquelle nous sommes depuis 2001.

Pour 2003, l’organisme admet que les indicateurs en début de saison d’été ne sont pas très rassurants, même si faire des prévisions demeure pour l’heure un exercice difficile. Trop d’inconnus subsistent, comme le contre-coup de la liquidation d’Air Lib, la redistribution de ses créneaux horaires et les résultats du conflit dans le Golfe. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) table pour sa part sur une hausse du trafic comprise entre 3 et 4% cette année, hors effet Irak. L’UCCEGA considère pour sa part qu’elle a péché par optimisme.

Sur 2002, les évolutions divergent selon les régions. Le trafic recule de 0,5% en province (à 48,1 millions de passagers) et de 2,3% sur les plate-formes d’outre-mer (à 9,2 millions). A contrario, celui d’Aéroports de Paris a légèrement progressé (+0,7%), à 71,5 millions de passagers. Quelques villes ont remarquablement tiré leur épingle du jeu, grâce aux low costs. C’est le cas de Beauvais (+60,1%), où opèrent notamment Ryanair et l’italien Volare, Toulon (+32,7%) et Limoges (+19,7%) desservis par Buzz en 2002, et plus faiblement Nice (+2,2%) qui accueille EasyJet.