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Le ton monte au Snav Ile-de-France

Les agences franciliennes, réunies en Martinique, ont affiché leur fermeté face à Air France et à leur ministère de tutelle.

Rendez-vous du Syndicat national des agences de voyages (Snav) avec Air France le 2 juin, signature début juillet d’une ordonnance modifiant la loi de 1992, rencontre avec le ministère des Finances sur les dossiers fiscaux : autant de sujets qui ont alimenté la sixième convention du Snav Ile-de-France, du 20 au 23 mai au Framissima La Batelière (Martinique).

De nombreuses interrogations, mais un refus catégorique

Les débats ont mis en lumière les interrogations à la veille de ces échéances décisives. Mieux informées des enjeux après la rencontre du 5 mai organisée par le Snav national, les agences franciliennes se sont montrées très offensives. Le ton a été donné par le président César Balderacchi (absent mais dont le message a été lu en tribune). Il a qualifié de décision inacceptable le choix d’Air France de faire jouer la clause de revoyure pour modifier sa politique de rémunération dès le 1er janvier 2005. Et de confirmer que si la compagnie ne faisait pas marche arrière, le syndicat saisirait la justice. Frédéric Alory, responsable des ventes agences chez Air France, a répondu qu’une telle action serait perçue comme une cause de rupture des négociations. Un report ne peut être envisagé que si un retard est prouvé au niveau technologique, a-t-il précisé. Amadeus a indiqué qu’il lui faudrait au moins six mois une fois que le cahier des charges lui serait soumis.

Parmi les questions des participants, celles concernant la mise en place d’un barème de frais, en remplacement de la commission, ont été nombreuses. Air France devrait communiquer la grille qu’elle pratiquera dans ses boutiques en juin. Le Snav envisage, lui, de proposer un barème indicatif, pour éviter toute accusation d’entente. Par ailleurs, certaines agences craignent la généralisation de la baisse des commissions au tour- operating. René-Marc Chikli, président de l’association des TO (Ceto), a réfuté cette menace, tout en précisant que la tendance allait vers des partenariats TO/distributeurs, avec une part de rémunération variable plus importante.

Des appels à une union forte

Les propos de César Balderacchi à l’égard du projet de réforme de la loi de 1992 ont été tout aussi durs. Il a affirmé son opposition catégorique à ce projet et invité à mener des actions auprès des élus tout en alertant Matignon. Le congrès s’est achevé sur des appels à l’unité. Nous avons frisé le ridicule en mettant sur la place publique nos divergences, a déclaré Jean-Pierre Mas, le président d’Afat Voyages, en évoquant les tensions entre le Snav et l’APS. Seule une union forte nous permettra de faire face, a conclu Michèle Herbaut, fraîchement élue présidente du Snav Ile-de-France.

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