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Le Refuge du Goûter fait peau neuve

Atout pour les TO montagne, le nouveau bâtiment, aux normes HQE, pourrait aggraver la surfréquentation du Mont-Blanc.

Le Refuge du Goûter, emprunté par les alpinistes du monde entier lors de l’ascension du Mont-Blanc, va laisser place à une nouvelle halte intégrant les normes Haute Qualité Environnementale (HQE). Le chantier, ouvert cet été, donnera naissance à un bâtiment autonome au niveau de l’eau, de l’électricité et du chauffage à l’été 2012. Production photovoltaïque et éolienne, système de récupération de chaleur, fondoir à neige, matériaux de pointe pour résister aux conditions atmosphériques qui prévalent à 3 835 m d’altitude, etc. : la prise en compte du développement durable dans ce projet de plus de 6 millions d’euros est un vrai défi technique. Afin de limiter les émissions de CO2, la structure en bois sera construite par des entreprises locales, avec des essences de la région, et l’isolation sera réalisée en panneaux de fibres de bois recyclés. Pour les TO français et italiens qui utilisent cette infrastructure pour des séjours dans les Alpes, cette rénovation offrira un plus grand confort aux clients, mais ne changera pas foncièrement la donne en termes d’organisation : l’actuel complexe est toujours utilisable et le nouveau refuge offrira 120 places, contre 100 auparavant. Elle ne répondra pas plus au sérieux problème de surfréquentation sur le Mont-Blanc devenu « un parc d’attractions », selon le maire de Saint-Gervais-les-Bains. Allibert, ou Terres d’Aventure, qui a fait partir plus de 80 clients cet été, en sont bien conscients. Comme l’explique Gérard Guerrier, directeur général d’Allibert, le Mont-Blanc reste le sommet à faire : « On préférerait vendre d’autres ascensions, dans les Alpes ou les Pyrénées, tout aussi splendides. Mais on doit s’adapter à la demande. » Avec quelques centaines de clients, la fréquentation générée par l’activité des TO reste toutefois bien modeste face aux 30 000 alpinistes qui tentent l’ascension chaque année et aux millions de visiteurs qui gravitent autour du sommet.

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