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Le NDC pour les nuls de Iata

Yanik Hoyles, directeur du programme NDC au sein de Iata, a décrypté la norme NDC lors des Journées des Entrepreneurs du Voyage, organisées à Lille du 22 au 24 novembre.

Yanik Hoyes s’occupe de New Distribution Capability (NDC) à temps plein depuis l’été 2013, avec une équipe de 12 personnes. C’est avec l’ambition d’expliquer, et de tordre le cou à des idées reçues, qu’il a pris la parole lors du congrès annuel des Entreprises du Voyage. Une séance de NDC pour les Béotiens que nous sommes.

Une évolution, pas une révolution

Partons du principe de base, d’abord : "Nous voulons offrir aux compagnies la possibilité de vendre aussi bien via les agences que sur leur site Internet", face à des GDS vieillissants, a souligné Yanik Hoyes. NDC est un standard qui permet de moderniser la distribution des produits aériens." Une norme gratuite pour que les compagnies utilisent le même langage de communication dans leur API. A l’image, en France, de la norme XFT du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto).

"Ce n’est pas une révolution, mais une évolution", sensée rattraper le retard digital accumulé par rapport aux low cost. "Le GDS ne construit plus l’offre, c’est une grande différence", a ajouté Yanik Hoyles.

44 compagnies certifiées

Où en est le déploiement de cette norme ? "Nous commençons à parler industrialisation de NDC." 54 fournisseurs technologiques sont certifiés. 44 compagnies ont déployé la norme afin de développer des connexions directes. American Airlines incentive d'ailleurs les réservations passant par NDC, quand Lufthansa, IAG et Air France ont choisi d’instaurer des fees GDS. Du coup, à terme, faut-il craindre la fin des GDS ? Pas du tout. Les 3 GDS ont annoncé qu’ils seraient des agrégateurs NDC d'ici fin 2018 – après la mise en place des frais GDS par Air France. "C’est important pour créer une traction", et surtout permettre la comparaison qui fait défaut aux portails B2B des compagnies intégrant NDC. Reste à savoir quel modèle économique pourrait s'appliquer à des réservations via un GDS distribuant des contenus enrichis grâce au standard de Iata, soit une technologie hybride. Un booking fee (très) allégé pourrait émerger d'une négociation avec des transporteurs.

Voilà pour la synthèse d’une présentation qui n’aura au final pas répondu à toutes les questions. Quid des messages comptables ? Combien a coûté le développement de la norme NDC ? A qui profitera-t-elle le plus ? Et si c’était, notamment, à un acteur comme Google pour son outil de réservation de vols Google Flights ? "Google et Facebook tournent de plus en plus autour du transport aérien. Pour eux, la connectivité via API, c'est beaucoup plus facile. Donc, nous leur parlons un petit peu dans ce sens-là, mais rien de spécial", a reconnu du bout des lèvres Yanik Hoyes.

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