Le gouvernement au chevet du tourisme ultra-marin
L’Etat met enfin en place une structure spécifique pour comprendre et aider le tourisme ultramarin.
La naissance du comité stratégique du tourisme outre-mer (CSTOM) arrive à un moment hautement symbolique. Les Etats-Unis ont récemment ajouté la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy à leur liste des destinations fortement déconseillées. Cette décision, adoptée en raison d’un haut risque de contamination au Covid, va pénaliser un secteur antillais du tourisme déjà fragilisé.
« Les Outre-mer ont encaissé des chocs importants. C’est pourquoi nous avons tenu à réunir ces acteurs jeudi avec Sébastien Lecornu », ministre des Outre-mer, a souligné le ministre délégué au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne en début de semaine.
Les deux ministres ont présidé jeudi 3 février le premier CSTOM, qui a rassemblé environ 200 participants. L’occasion pour eux d’évoquer leur vision stratégique pour la relance du secteur dans les îles lointaines de la France.
10% des salariés et du PIB
La création du CSTOM, imaginée avant la crise, est une mesure du Livre bleu des Outre-mer de 2018. Son objectif est de « promouvoir un tourisme durable et résilient » ultra-marin, s’inscrivant dans le plan Destination France, explique un communiqué.
Dans les Outre-mer, le tourisme représente 3 millions de visiteurs par an, près de 10% des effectifs salariés du secteur marchand, et 10% du PIB local.
Traditionnellement plébiscitées pendant l’hiver, la Guadeloupe et la Martinique affichent de fortes baisses de réservations de voyages, dans le baromètre Orchestra pour L’Echo touristique.
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