Le Cediv cultive le compagnonnage

Pas moins de 88 professionnels du voyage ont participé à la quatrième convention du Centre d’études des indépendants du voyage (Cediv), orchestrée en Egypte du 12 au 16 juin avec Nouveaux Continents. L’association en a profité pour présenter un projet de label, conçu par l’agence de communication On s’appelle demain. Les compagnons du voyage renvoie à la notion d’artisans, qui sied bien au profil des adhérents.

Objectif : instaurer une charte de qualité, avec des engagements en termes de vitrine, d’aménagement intérieur et de compétences (impliquant de la formation). A défaut d’une véritable enseigne, il s’agit donc des prémisses d’un virage important pour le regroupement d’agences, foncièrement indépendantes. Avec un tel label, qui doit être soumis au vote des administrateurs, le Cediv veut se doter d’une image de marque, alors qu’il se contentait jusqu’à présent de fédérer ses troupes autour d’outils à usage interne. Le sujet a été évoqué dans un atelier, afin d’améliorer ensemble la communication des distributeurs, précise la présidente Adriana Minchella.

Nous allons maintenir l’état d’esprit de solidarité

Avec ce projet de label, mais aussi sa centrale de paiement en gestation (avec Intesa ou Amadeus), sa politique de référencement (confiée à Manor, dont il fait partie) et sa solution de site web clés en main, l’organisme aurait-il donc muté en réseau ? Non, assure Adriana Minchella. Le Cediv est né sous la forme d’une association. J’espère que nous allons maintenir l’état d’esprit de solidarité qui a présidé à sa création. Une gageure, compte tenu de l’évolution de la profession, mais aussi de l’essor du regroupement.

Concernant l’avenir du Cediv, qui fonctionne avec un permanent et des bénévoles, la présidente reconnaît qu’elle s’interroge. Nous n’avons pas pour ambition de débaucher les agences d’autres réseaux. En revanche, beaucoup d’indépendants recherchent une structure capable de les accueillir. Compte tenu de nos moyens, nous aurons atteint notre taille maximale avec 250 points de vente. Il faut déjà penser à l’évolution du Cediv, pour aller éventuellement au-delà, conclut-elle.