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L’avenir de l’aérien passera par une « accélération de sa décarbonation »

L’aérien doit poursuivre et intensifier ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effets de serre afin d’assurer son avenir, selon un rapport parlementaire.

« L’avenir du secteur aéronautique français passe par une accélération de sa décarbonation et une compétition internationale équilibrée », estiment les députés membres de la commission des Affaires économiques Jean-Luc Lagleize et Sylvia Pinel dans un rapport d’information. Pour atteindre l’objectif que s’est fixé le secteur d’atteindre la neutralité carbone en 2050, « la filière doit accélérer les efforts de décarbonation forts qu’elle a engagés depuis longtemps », a affirmé Jean-Luc Lagleize en présentant son rapport. Entre 2010 et 2018, les émissions de CO2 issues du transport aérien ont augmenté de 28,5% quand le trafic aérien a augmenté de 153%, relève le rapport. Le transport aérien représente 2,5% à 3% des émissions mondiales de CO2.

Les générations les plus récentes d’avions consommant environ 15% de carburant de moins – donc émettant autant de CO2 en moins- que les précédentes, les deux élus proposent de mettre en place une incitation fiscale pour faciliter le renouvellement des flottes des compagnies aériennes, « qui pourrait prendre la forme d’un mécanisme de surarmortissement ». Il faut également favoriser le recyclage des appareils en fin de vie, qui peuvent être recyclés à 90%.

L’aérien doit être soutenu dans ses recherches

La décarbonation passe également par l’utilisation accrue de carburants d’aviation durables (SAF), issus de la biomasse ou synthétiques. Malgré la mise en place de mandats d’incorporation graduelle de SAF au niveau européen, leur production est très insuffisante et leur prix prohibitif. Il faut donc structurer une filière de production et « soutenir la création d’une alliance industrielle européenne pour les SAF lors de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre », proposent les députés.

Alors que l’UE veut inciter à l’émergence de cette filière par une taxation progressive du kérosène pour les vols intérieurs à l’UE, « les États-Unis ont mis en place un dispositif de soutien particulièrement volontariste et ambitieux sous la forme de mécanismes d’incitations », via un crédit d’impôt, a observé Sylvia Pinel, pour qui « le soutien politique aux carburants durables doit être renforcé ».

La filière aéronautique, qui totalise 263 000 emplois et 4,3% du PIB, représente 34 milliards d’euros d’excédent commercial dans un marché internationalisé ou l’application des normes au niveau international est primordial, soulignent-ils encore.

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