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ÉDITO. Influenceurs : pour le meilleur… et pour le pire

C’est l’histoire d’un vol au centre d’un « bad buzz » planétaire pour les influenceurs.

Scandaleux. Le 30 décembre dernier, un vol charter de la compagnie canadienne Sunwing – avec à son bord des influenceurs et des participants à des émissions de téléréalité québécois – a dérapé selon des médias locaux. Les passagers de ce vol devenu viral entre Cancun et Mexico ont fumé, bu de l’alcool, et a priori plus si affinités. Le tout sans aucun masque ou distanciation physique. 

Un comportement irresponsable et déplacé bien sûr, surtout par temps pandémique. D’autant que les Canadiens étaient confinés chez eux pour le Nouvel An, avec interdiction de réveillonner à plusieurs.

Ce voyage de la honte inspire déjà des vidéos à plusieurs humoristes du Québec. Le gouvernement, lui, rit jaune. Et il s’est fendu d’un communiqué, évoquant des « comportements inacceptables ». « Quand une gang de sans-desseins [une bande d’idiots] décide de partir comme des Ostrogoths en vacances, c’est extrêmement frustrant et démoralisant », a dénoncé le Premier ministre Justin Trudeau.

Evitons les amalgames et les raccourcis.

Le Devoir, un journal du Québec très respecté et respectable, est carrément monté dans les tours. Avec un titre accrocheur, « L’affaire Sunwing, début de la fin pour les influenceurs ? ».

« Ce qui a fait le succès des influenceurs, c’est qu’ils étaient proches de leurs abonnés, commente au Devoir Nina Duque, chargée de cours au Département de communication sociale et publique de l’UQAM. Les jeunes pouvaient s’identifier à eux. (…) Au-delà des images négatives qui ressortent de cette controverse, le talon d’Achille des influenceurs aujourd’hui, c’est surtout cet éloignement qui se crée entre eux et leur public. »

Nina Duque oublie une seule chose : ces quelques influenceurs représentent une minorité. Dans tous les métiers, vous avez de bons et de moins bons professionnels. Les influenceurs, qui vivent de leurs relations avec leurs communautés sur Instagram et consorts, et avec les marques, n’échappent pas à cette règle.

Donc, évitons les amalgames et les raccourcis. Quand Le Devoir assène « Qui vit des réseaux sociaux périra par les réseaux sociaux », on ne peut pas abonder. Même si, parmi les influenceurs, il faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie. Les influenceurs, notamment dans le voyage ou le lifestyle, ne sont pas tous bons, loin s’en faut. Certaines entreprises du secteur en ont fait les frais. Mais de grâce, ne mettons pas tout le monde dans le même panier.

Les mauvais influenceurs font d’ailleurs du tort aux autres, à cause des réseaux sociaux. C’est tout simplement l’arroseur arrosé…

2 commentaires
  1. Stéphanie Langlet dit

    Je suis bien d’accord que le comportement des « mauvais » influenceurs impacte la crédibilité de tous, et partout dans le monde…
    Invitée en 2018 à couvrir une fête tribale en Arunachal Pradesh en Inde, les autres blogueurs – des indiens, à part une – passaient pratiquement tout leur temps à boire l’alcool local et faire la fête entre eux plutôt que de couvrir l’évènement.
    Et ce n’est pas mieux en France, où j’ai le sentiment qu’on néglige totalement l’impact des « micro » influenceurs qui font du SEO et attirent la « bonne » cible, au bénéfice des gros sites qui ne font plus que des articles sponsorisés sans même le mentionner, de l’affiliation sans respecter les règles de Google, vendent de liens, etc. La faute donc aussi aux structures « officielles » du tourisme qui préfèrent travailler avec eux… Et à Google qui ne sanctionne pas le non-respect de ses règles…

  2. GEGOU dit

    A quand le nouveau hot fly 🙂 ?

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