La vente d’Alitalia s’enlise à nouveau
Le gouvernement italien, divisé sur le choix du repreneur a repoussé à demain sa décision, sur fond de nouvelles menaces de grèves des salariés et de démission possible de l’actuel PDG d’Alitalia, Maurizio Prato.
Rien ne va plus dans le processus de vente d’Alitalia. Alors que la désignation d’Air France-KLM semblait en fin de semaine acquise, le gouvernement italien divisé sur le choix du repreneur a repoussé sa décision jusqu’à demain, suscitant la colère des syndicats exaspérés par l’attente. Ces derniers ont menacé de perturber fortement la période des fêtes de fin d’année si le gouvernement de Romano Prodi ne se décide pas rapidement sur le choix du repreneur éventuel. Lassé des interférences politiques dans le dossier, le président d’Alitalia Maurizio Prato, plutôt favorable à l’option Air France-KLM, a aussi menacé de démissionner.
La presse italienne a remis de l’huile sur le feu en annonçant, par le biais de l’agence Radiocor, qu’une offre de rachat surprise avait été déposée par deux fonds d’investissement Quantum et Evergreen, alliés à Singapore Airlines. Une information qui depuis a été catégoriquement démentie par la compagnie asiatique.
Citant une source proche du dossier, l’agence de presse Reuters a annoncé que l’offre d’Air France-KLM portait sur un montant de 35 centimes d’euros par action Alitalia, ce qui valoriserait la compagnie à 485 millions d’euros, un montant auquel il faut ajouter un passif de 1,2 milliard d’euros environ.
