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La Libye attend les Français

La Libye regorge de trésors inscrits dans la pierre et dans le sable. Longtemps à l’écart des programmations touristiques, le pays pourrait devenir la prochaine coqueluche des voyageurs curieux.

ATripoli, chaque jour apporte son lot de surprises. Après la visite du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, d’autres chefs d’Etat sont attendus dans les prochains mois en Libye. Sur place, depuis déjà quelques semaines, on capte les réseaux des téléphones mobiles. Et sur le front de mer, des panneaux affichent la volonté du pays d’accueillir la Coupe du monde de football en 2010. Symbole de ce timide retour en grâce de la destination, le Bab Africa, un palace flambant neuf (300 chambres) construit par la chaîne maltaise Corinthia, augure de la volonté de la Libye de séduire une clientèle touristique haut de gamme.

Des atouts pour gagner la partie

Avec cinq sites majeurs classés au patrimoine de l’Unesco, le pays a de réels atouts pour devenir une destination fétiche du Bassin méditerranéen. Mais, bien que l’embargo ait été levé en 1999, le tourisme y est encore embryonnaire. Les derniers chiffres font état de 5 271 touristes français en 2000. Il est vrai que la capacité hôtelière est limitée : Tripoli ne compte qu’un 5b international et trois unités d’un niveau 3b. A Benghazi, l’autre ville importante, on ne compte que deux hôtels importants, d’un bon niveau 3b. S’y ajoutent quelques 2b au confort basique et, ailleurs, des campements sous tente dans le désert. Le secteur privé est peu présent et nous ne disposons pas encore d’un système de réservation hôtelière fiable, reconnaît Samer Jabri, de Magic Libya. Ce réceptif libyen a initié cette année, en collaboration avec Corinthia, deux éductours destinés aux chefs de produits des TO et à des responsables du tourisme d’affaires.

La majorité des visiteurs se rend dans les sites de la côte, à Cyrène, Leptis Magna, Sabratha… Avec la mer pour toile de fond et le seul bruit des vagues et des mouettes, on y a le rare privilège de découvrir quasiment seul des théâtres antiques qui ont la couleur du pain doré, des forums magnifiquement conservés, des basiliques pavées de délicates mosaïques. L’autre grande attraction, c’est le désert, parsemé de lacs d’eau douce ou salée, autour de Ghadamès (la porte d’entrée du Sahara) et, plus au Sud, Ghat ou Sebha.

Contrairement aux autres destinations du Moyen-Orient, la guerre en Irak n’a pas stoppé les ventes – certes modestes – en 2003. Quelques voyagistes (STI, Kuoni, Intermèdes, Comptoir, Assinter-Découvrir, Atalante, Djos’Air, Ikhar, Arts & Vie, Clio, etc.) ont maintenu leur programmation, grâce aux vols directs pour Tripoli ou Benghazi assurés par Lufthansa, KLM ou Alitalia depuis 2001. S’y ajoutent les spécialistes de la randonnée. Cette très belle destination correspond à une vraie envie de grands voyageurs. Nos clients sont toujours un peu craintifs au départ mais ne reviennent jamais déçus, assure Dominique Millet, chef de produits chez STI. Les retours sont excellents, malgré une hôtellerie balbutiante, ajoute Catriona Dempster chez Kuoni.

Une liaison directe quotidienne

La rareté a toutefois un coût et le prix moyen du forfait reste élevé (plus de 1 000 E pour un circuit de 8 j/7 n). Sans oublier des formalités administratives encore un peu longues. Mais, sur place, les choses avancent. Et les vols directs entre Paris et Tripoli d’Afriqyiah Airways (la liaison, cinq fois par semaine de Roissy, devrait devenir quotidienne en avril) faciliteront le travail des TO. De quoi augurer un bel avenir à la Libye, qui va devoir désormais se forger une nouvelle image.

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