La fréquentation a reculé en Corse cet été
L'impact de la crise sur les clientèles françaises et italiennes est un des principaux facteurs ayant conduit à une diminution de 8% du nombre de nuitées, par rapport à 2011.
Selon un premier bilan de l'Agence du tourisme de Corse (ATC), l’île a accueilli moins de touristes cette année pour les mois de juin et juillet. "Avec Paris et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la Corse fait partie des régions qui ont résisté à la baisse de la fréquentation" due à la crise économique, a toutefois expliqué le directeur général de l'ATC, Didier Leonetti.
D’après l'Observatoire régional des transports de la Corse (ORTC), 799.567 passagers ont été transportés en juin et 1.355.124 en juillet, soit une baisse respective des trafics (aérien et maritime cumulés) de 7% et 4%. L’Insee rapporte une baisse du nombre de nuitées en ligne avec ces chiffres : -8%, par rapport à 2011, avec une chute plus marquée de la fréquentation italienne (-37,5%) et d'Europe du Nord (-29%), à l'opposé des Suisses, en hausse de 28%. Par ailleurs, de nombreux établissements ont indiqué avoir subi une chute de la fréquentation de 10 à 40%, rapporte l'AFP.
Une volonté de diversifier la clientèle
La crise économique, et son impact sur les Français (70% des visiteurs) et les Italiens (1er marché étranger), serait la cause principale de cette désafection, selon Didier Leonetti. D’où une volonté de diversifier la clientèle. Alors que l’ATC travaillait sur une quinzaine de pays, elle se concentrera dorénavant sur cinq marchés prioritaires: scandinave, suisse, belge, allemand, et britannique.
Autre piste, l’allongement de la saison, de mai à fin septembre, serait "réalisable à condition de communiquer, notamment sur Internet, et de s'adapter aux nouvelles exigences des touristes qui réservent de plus en plus tard pour bénéficier de réduction", selon l’ATC.
Grèves à répétition dans les transports
Enfin, les professionnels ont mis en cause les grèves à répétition dans le transport maritime et chez Air France. "Ce problème du transport et de l'accessibilité pénalise l'industrie touristique et il est une des faiblesses de notre destination", a expliqué M. Leonetti.
