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La France reste difficile à vendre

Les trois quarts du territoire continuent d’être ignorés des touristes français. Et ce, en dépit d’une hausse des courts séjours.

Faire la promotion de la France à l’étranger, c’est bien, mais il faut aussi promouvoir la destination auprès des Français, a rappelé Philippe Demonchy, président de Selectour, en introduction de la cinquième édition des Rencontres du tourisme français, qui s’est déroulée à Saint-Tropez les 2 et 3 octobre dernier. Il a aussi rappelé que, pour les agences, les marges de progression sont aujourd’hui plus importantes en France qu’en Méditerranée. Des propos qui vont dans le sens de ceux tenus par Léon Bertrand, secrétaire d’Etat au Tourisme. En marge du comité interministériel du tourisme qui s’est tenu le 9 septembre, il a plaidé, entre autres, pour un rééquilibrage du territoire et la mise en place d’un comité national de la qualité (le plan qualité France), sur le modèle de celui de l’Espagne.

Des offres trop ponctuelles

Comme l’année dernière, Alain Montferrand, directeur de l’Observatoire national du tourisme, a dressé un bilan de la saison estivale où il ressort que les Français ont été moins nombreux à arpenter les routes de l’Hexagone. Ainsi, au mois de juillet, seul un département sur quatre (un sur trois en août) a enregistré une hausse de la fréquentation française. Concernant l’impact des courts séjours sur le développement du tourisme franco-français, Alain Montferrand ne se montre guère plus optimiste. En effet, à l’exception des Parisiens, les touristes s’éloignent rarement au-delà d’un rayon de 200 km de leur lieu de résidence et les trois quarts du territoire n’accueillent que peu de Français.

Lors de la table ronde consacrée à l’évolution en 2003 des week-ends et des courts séjours de proximité en France, Jean-Pierre Cosmes, directeur de Fnac Voyages, a souligné qu’il est difficile de motiver les clients d’entrer en agence pour acheter la France, car les offres restent trop ponctuelles. Il nous faudrait pouvoir communiquer sur des événements forts. Il a rap-pelé également la nécessité d’accéder aux stocks des fournisseurs afin de répondre aux demandes de toute dernière minute, très nombreuses pour la France, où l’impact de la météo, par exemple, joue un rôle essentiel.

Enfin, Philippe Demonchy a insisté sur la nécessité de proposer une offre thématisée. Aujourd’hui, outre un fractionnement des séjours, les gens ne partent plus en vacances mais vont au ski, en thalassothérapie, en week-end de golf…

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