L’industrie aérienne toujours dans le rouge vif
Les compagnies aériennes essuieront des pertes de 3 milliards de dollars en 2006, estime IATA. La faute notamment à la cherté du pétrole.
Lors de sa 62ème assemblée générale annuelle, l’Association internationale du transport aérien (IATA) a relevé sa prévision de pertes pour l’année, jusqu’ici fixée à 2,2 milliards de dollars. En cause, une facture carburant prévisionnelle de 112 milliards de dollars (contre 91 milliards en 2005). Du coup, 2006 s’annonce comme la sixième année consécutive de perte pour le transport aérien. Depuis 2001, un exercice écorché vif par les attentats du 11 septembre, le déficit cumulé atteint 40,7 milliards de dollars.
« Le prix du pétrole reste LA grande inconnue », a rappelé le directeur général de l’IATA, Giovanni Bisignani, qui table cette année sur un prix moyen du baril à 66 dollars. Toutefois, « nous voyons enfin la lumière au bout d’un tunnel de cinq ans », grâce à la restructuration entreprise par les compagnies, et à la nette reprise du trafic mondial de passagers. « Si le prix du baril se stabilise, nous pourrions enregistrer un petit bénéfice l’année prochaine », a-t-il ajouté.
En plus du prix du carburant, Giovanni Bisignani a fustigé les aéroports qui, pour certains, augmentent fortement leurs redevances. A commencer par le gestionnaire Aéroports de Paris (ADP), qui compte augmenter ses tarifs de 5% par an jusqu’en 2010.
L’IATA regroupe 265 compagnies, représentant 94% du trafic aérien international.
