L’hôtellerie, un secteur d’avenir

Chaque année, les recruteurs recherchent près de 60 000 candidats pour remplacer les départs ou faire face à la croissance d'activité du secteur de l'hôtellerie-restauration. Au 1er trimestre 2012, 3 % de salariés supplémentaires devraient trouver un emploi dans ce secteur, selon le baromètre Manpower. Avec le développement des grands groupes hôteliers, les postes de cadres sont très prisés. Parmi ces métiers, celui de « yield manager » sort du lot. Véritable as des chiffres, le responsable du revenu est en passe de devenir un acteur majeur de la politique commerciale hôtelière avec un salaire pouvant dépasser 50 KE. « Autrefois assuré par des commerciaux ou les services de réservations, le yield management est devenu un métier beaucoup plus technique qui exige une formation Bac + 4 ou 5 en école de commerce ou d'ingénieur ou un master spécialisé » observe Anne-Laure Meyer, responsable du pôle Hôtellerie et Tourisme chez Michael Page. Le cabinet de recrutement cherche régulièrement des professionnels pour ce poste.

Si la pénurie de candidats touche l'ensemble du secteur de l'hôtellerie, les emplois les moins qualifiés sont structurellement les plus concernés. Les réceptionnistes, les concierges, les employés de hall ou d'étages sont des postes pour lesquels il existe un turnover important. Ces profils sont donc très demandés. Le bas niveau des salaires, qui avoisinent le SMIC pour les emplois non qualifiés, explique en partie le manque d'attractivité du secteur. Mais ce sont surtout les contraintes de ces métiers, sans horaires ni week-end, qui décourage.

« Les métiers de l'hôtellerie exigent un véritable engagement personnel mais ils ne connaissent pas le chômage. Il y a des places à prendre ! » fait valoir Anne-Laure Meyer.

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