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L’hôtellerie de luxe victime des locations courte-durée non réglementées

L'Umih prestige, émanation du principal syndicat de l'hôtellerie et de la restauration qui regroupe les établissements de luxe, s'est inquiété mercredi du développement de la location d'appartements meublés courte-durée sans aucun cadre réglementaire.

"On constate la multiplication d'offres qui proposent des locations à la nuitée dans des hébergements luxueux, avec un service de concierge, de chauffeur ou encore de chefs à domicile. Mais ces établissements ne sont soumis à aucune règle de sécurité, d'hygiène, de fiscalité, de cotisations sociales, cette activité est hors-la-loi, c'est de la concurrence déloyale", dénonce dans un communiqué Didier Le Calvez, président de la structure interdépartementale Umih Prestige, et PDG du Bristol Paris.

"On dit souvent que ces locations concurrencent le bas de gamme mais c'est faux : tous les secteurs sont touchés, y compris les hôtels de luxe et les palaces qui sont concurrencés par des appartements très luxueux ou des villas de prestige", a-t-il insisté, précisant que l'Umih allait "interpeller les pouvoirs publics sur ce sujet".

Un combat mené depuis 2 ans par l'Umih

Depuis plus de deux ans, l'Umih dans son ensemble, qui fédère 85% des professionnels syndiqués indépendants, se bat sur cette question, rappelle l'organisation. Le projet de loi Alur "autorise la location journalière. On met ainsi les hôtels en concurrence direct avec les particuliers", regrette Didier Le Calvez, prenant en exemple la ville de  New York "qui autorise la location à minimum une semaine ou encore Londres à minimum trois mois".

Vers l'extension de la taxe de séjour ?

Lors de son audition mercredi devant la mission d'évaluation et de contrôle (MEC) de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, Carole Delga, secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire, a expliqué qu'"étendre la taxe de séjour aux sites de locations touristiques pourrait être étudié".

"Il y a une réflexion à mener mais c'est très complexe à mettre en oeuvre. Il faut prendre le temps pour proposer quelque chose de bien conçu", a-t-elle insisté, rappelant qu'il fallait "différencier l'aspect très occasionnel de ceux qui font de la location d'appartement un complément de revenus".

 

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