L’Egypte veut éclaircir son ciel
La compagnie égyptienne AMC renouvelle progressivement sa flotte, alors que les autorités entendent améliorer la gestion des aéroports du pays.
Sur les 8,6 millions de touristes venus en Egypte en 2005, 80 % sont arrivés par avion. Autant dire que la fiabilité du transport aérien, bien mise à mal ces dernières années, est vitale pour le pays, obligeant tour-opérateurs et compagnies charters à se remettre en question.
Leader sur la destination, Marmara, qui volait sur l’égyptienne Lotus Air, affrète désormais Star Airlines et Aigle Azur. Le broker Air Masters, qui travaille avec la plupart des autres TO (Fram, NF, Kuoni, STI) a pour sa part effectué un renversement : 95 % des sièges sont aujourd’hui réservés auprès de compagnies françaises (Aigle Azur, Star Airlines, Corsair, Air Méditerranée, Axis, Blue Line…), contre 20 % il y a deux ans. Air Masters, qui avait affrété 260 000 sièges en 2005, affiche tout de même un recul de 35 % pour 2006. Seuls les transporteurs égyptiens Air Memphis et AMC trouvent encore grâce à ses yeux.
Un programme de certification
La politique de cette dernière pourrait servir de modèle. AMC vient en effet de réceptionner un Boeing 737-800 flambant neuf et attend un deuxième appareil pour cet été. Au rythme d’un nouvel avion tous les six mois, sa flotte comptera sept appareils de ce type fin 2008. Parallèlement, elle s’est lancée dans un programme de certification Iosa (Iata Operational Safety Audit). Cette dernière, très contraignante, sera imposée à toutes les compagnies Iata d’ici fin 2007, pour devenir la référence en matière de sécurité.
Parallèlement, grâce à un crédit de la Banque mondiale, les autorités égyptiennes améliorent les infrastructures du pays. Aéroports de Paris a obtenu la gestion de cinq plateformes régionales (Louxor, Sharm el-Sheikh, Hurghada, Assouan et Abou Simbel, mais Le Caire lui a échappé), ce qui devrait améliorer leur fonctionnement. De quoi permettre au ciel égyptien de retrouver un peu de sa sérénité.
