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« L’Écho touristique », une mémoire du secteur

« En France, les magazines pouvant revendiquer 75 printemps sont peu nombreux. C’est pourtant l’âge canonique du magazine que vous tenez entre vos mains, à manipuler avec précaution, donc. Son histoire se confond avec le tourisme, voire, avec un peu d’orgueil, le précède, si l’on prend comme point de départ 1936, l’année des congés payés. Le plus vieil ancêtre de L’Écho touristique est en effet né en 1934, s’appelait Le Jeu

En France, les magazines pouvant revendiquer 75 printemps sont peu nombreux. C’est pourtant l’âge canonique du magazine que vous tenez entre vos mains, à manipuler avec précaution, donc. Son histoire se confond avec le tourisme, voire, avec un peu d’orgueil, le précède, si l’on prend comme point de départ 1936, l’année des congés payés. Le plus vieil ancêtre de L’Écho touristique est en effet né en 1934, s’appelait Le Jeu et ne traitait que du monde du casino. À cette époque, Air France avait un an, la SNCF ne naîtrait que l’année suivante. Le fondateur du Jeu, un journaliste du nom de Jack Iter, visait la clientèle oisive et bourgeoise qui fréquentait les stations balnéaires à la mode comme Deauville, Cabourg, Biarritz ou la Baule. Pourtant, le journal ne se cantonne déjà pas à ce lectorat mondain et élitiste, le seul qui, sans congés, peut se permettre de partir en villégiature. Il traite des premières politiques touristiques gouvernementales et des organismes de promotion institutionnels. Mais la guerre emporte le titre pour ne réapparaître qu’en 1946 sous le titre Le Grand Jeu. Deux ans plus tard, la deu-deuche vient de sortir, l’idée du déplacement populaire et économe fait florès, l’envie de liberté grandit, les agence de voyages se développent et le premier numéro de L’Écho touristique et municipal sort des imprimeries : « Nous entendons créer un trait d’union entre les pouvoirs publics, les municipalités intéressées à l’essor du tourisme et les industries liées à son sort. Notre plume, comme notre pensée sera libre », manifeste le directeur général Johannès Ambre, dans son premier éditorial, en septembre 1948. Il se pose aussitôt en concurrent frontal du Grand Jeu. Pas pour longtemps. Moins d’un an plus tard, alors que Philippe Polderman fonde Fram et envoie un autocar rempli de touristes aux Baléares, les deux titres fusionnent et donnent naissance au Grand Jeu, L’Écho touristique et municipal. Trop long, le titre mettra deux ans à se définir totalement pour devenir enfin, en mai 1954, L’Écho Touristique.

PLUS ÉCONOMIQUE, PLUS PROFESSIONNEL

Dans le magazine, très politique, on voit se dessiner à partir des années 1950-1960 les débuts de l’industrie du tourisme. En 1956, Gérard Blitz déclare dans la page du bi-mensuel, son envie de créer des villages de vacances « de façon industrielle ». La même année, L’Écho annonce la proche apparition de l’avion à réaction, qui « ouvre l’ère du grand tourisme international ». Trois ans plus tard, la rubrique « Agence de voyages » est créée, avant que le principe d’une association de caution mutuelle entre agences de voyages ne soit retenu, en 1963. On croit le titre définitivement installé dans un paysage touristique français en pleine ébullition, avec notamment le lancement du concept de croisières avec Paquet en 1966, de Nouvelles Frontières et d’Accor l’année suivante. Mais la reprise en 1965 du titre par Elie Wermelinger, commissaire général du Tour de France déstabilise le titre et le marginalise. Il faudra attendre la reprise en main de la charismatique Mady Heysch, en 1971, pour remettre le magazine sur les rails. La ligne éditoriale choisie, plus économique, plus professionnelle, permettra à l’initiatrice du Championnat de France des agents de voyages, créé en 1978, de diriger le journal jusqu’à sa mort en 1980, bien qu’il soit l’objet de ventes successives (Compagnie française d’éditions, Compagnie européenne de publications).

OUTIL D’INFORMATION ET DE RÉFLEXION

Mieux, sous sa direction, L’Écho avale en 1975 Le Répertoire des voyages, une publication lancée en 1948 et dédiée aux agents de voyages. Les deux titres cohabiteront jusqu’en 1986. Durant les années 1990, L’Écho touristique va être le témoin de la consolidation du secteur, de la libéralisation progressive et parfois dramatique du ciel français avec la naissance d’AOM ou d’Air Liberté, et leur disparition ainsi que celle d’UTA, de l’émergence des puissants réseaux de distribution qui mèneront la danse jusqu’à l’arrivée de grands groupes européens sur le marché français. L’Écho subit aussi ces aléas économiques et financiers et change de portefeuille plusieurs fois en vingt ans : il passe ainsi dans le giron d’Havas au début des années 1990, puis dans celui de Vivendi, intègre ensuite Aprovia, constitué de plusieurs fonds de pension, en avril 2002, pour rejoindre d’autres titres au sein de Groupe industrie services info (Gisi), avec lequel il va créer le premier site Internet dédié au secteur touristique. Enfin, depuis novembre 2007, le titre est une propriété d’InfoPro Communications. Sous son impulsion et celle du pôle tourisme nouvellement constitué, L’Écho touristique a lancé une nouvelle formule l’an dernier qui traduit sa vocation à être un outil d’information et de réflexion, pour toutes les industries du tourisme.

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