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L’assistance, entre fantasmes et réalité…

Deux enquêtes d’Europ Assistance révèlent la différence de perception des risques lors d’un voyage à l’étranger entre distributeurs et voyageurs.

Une bonne connaissance des risques réels encourus par les touristes à l’étranger peut aider les agences de voyages à se montrer plus convaincantes dans la vente d’assurances voyages. Deux enquêtes, réalisées par Europ Assistance en juin et septembre, révèlent les décalages entre trois niveaux de perception du risque : celui ressenti par le client, l’idée que l’agent de voyages s’en fait, et enfin le risque réel.

Elles montrent en particulier que les distributeurs ont tendance à surpondérer les dangers internationaux. Ainsi, 54 % des agences interrogées estiment que le risque d’attentat préoccupe beaucoup leurs clients, alors que seulement 22 % des Français interviewés s’en inquiétent. Les risques sanitaires à destination (comme les pandémies) sont aussi surévalués. 45 % des agences leur attribuent un rôle décisif dans le choix d’un voyage, contre 34 % pour les Français. La crainte liée aux catastrophes naturelles est également surestimée par les agences.

Ces résultats, qui laissent entendre que les Français sont plus téméraires que ne le croient les distributeurs, doivent être tempérés par le fait que les clients d’agences sont sans doute plus sensibles aux risques que la moyenne de la population, qui voyage peu à l’étranger. Par ailleurs, nos compatriotes, pour ne pas apparaître peureux, ont sans doute intérêt à embellir la situation. Néanmoins, d’autres risques, moins médiatiques ceux-là, angoissent tout particulièrement les Français. Ainsi, l’enquête révèle que 49 % d’entre eux se déclarent très préoccupés par les problèmes de santé pouvant survenir à l’un de leurs proches qui ne les accompagne pas. Les agences sont 54 % à juger ce risque préoccupant pour leurs clients. Un résultat qui confirme que les Français pourraient être intéressés par des garanties d’assurance et d’assistance qui leur permettent d’être rapatriés et remboursés rapidement en cas de problème survenant dans leur famille. En revanche, ils ne sont que 23 % à craindre un problème de santé qui pourrait les affecter eux-mêmes pendant le voyage (les agences sont 42 % à l’envisager). D’une manière générale, 65 % des distributeurs estiment que les craintes de leurs clients en matière de risques ont augmenté ces dernières années.

La traumatologie en tête des causes de rapatriements

Europ Assistance s’est aussi attelée à détailler les dangers réels. Ceux-ci se révèlent différents des craintes les plus répandues. Ainsi, sur le plan sanitaire, les risques principaux sont plus liés à l’état de santé du voyageur et à son comportement sur place, qu’aux épidémies. La première cause de rapatriement est en effet la traumatologie, liée à des accidents (de la route, noyades, de plongée, de quad, de deltaplane et de montagne). Elle est suivie des accidents cardio-vasculaires et neurologiques. Ces risques augmentent dans la mesure où le profil des touristes change, avec de plus en plus de seniors, ou d’enfants en bas âge.

Certes, les infrastructures médicales se sont améliorées dans les pays tropicaux. Mais la confiance en la médecine et la banalisation du tourisme conduisent les voyageurs à s’aventurer toujours plus loin… et plus seuls. Le téléphone portable contribue à augmenter ce sentiment d’invulnérabilité.

Autant d’éléments à mettre en avant pour convaincre un client de souscrire une assurance rapatriement de bonne qualité. Le rôle de l’agent de voyages est aussi, plus que jamais, de rappeler aux voyageurs des conseils élémentaires de prudence.

Les risques réels se révèlent bien différents des craintes les plus couramment répandues.

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