Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Incident du Boeing 737 MAX : des boulons mal vissés

Avec le dernier incident sur l’avion d’Alaska Airlines, c’est la capacité de Boeing à produire vite et bien ses appareils qui est en doute.

L’enquête se poursuit mardi sur les avions Boeing MAX 9 au lendemain de l’annonce par les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alaska Airlines de la découverte d’éléments mal fixés, lors de vérifications après la perte d’une porte en plein vol la semaine dernière par un appareil de ce type. L’agence américaine de l’aviation civile (FAA) a demandé des inspections sur 171 Boeing 737 MAX 9, cloués au sol dans l’attente de ce passage en revue.

United, qui exploite la principale flotte de 737 MAX 9 au monde avec 79 appareils, a découvert des « boulons qui nécessitaient d’être resserrés » lors de vérifications sur les portes condamnées de ses 737 MAX 9, les mêmes que celle arrachée vendredi lors d’un vol Alaska Airlines aux Etats-Unis.

« Equipements mal fixés »

« Depuis que nous avons entamé les inspections, samedi, nous avons fait des découvertes qui semblent liées à des problèmes d’installation du panneau obstruant les portes », a expliqué United dans une déclaration transmise à l’AFP.

Alaska Airlines a également annoncé avoir détecté des « équipements mal fixés » sur certains de ses appareils de ce type après des inspections préliminaires. L’agence américaine de la sécurité des transports (National Transportation Safety Board, NTSB) a annoncé lundi soir n’avoir pas trouvé de boulons parmi les éléments qui se sont détachés vendredi de l’avion d’Alaska mais n’avoir pas encore déterminé s’ils existaient.

Dans un jardin

La porte gauche de l’appareil d’Alaska, qui était condamnée, s’était détachée de la carlingue en plein vol, provoquant la dépressurisation de l’appareil. Elle a été retrouvée dimanche dans le jardin d’un enseignant à Portland (Oregon), ville du Nord-Ouest des Etats-Unis d’où l’avion avait décollé vers Ontario (Californie).

De nouvelles recherches permettront de « déterminer si les boulons étaient là », a déclaré à la presse la présidente de la NTSB, Jennifer Homendy. Elle n’a pas commenté les annonces d’United et Alaska, soulignant que l’enquête se focalisait sur l’incident de vendredi. Une recommandation de sécurité pourra être émise si nécessaire, a-t-elle dit. Des centaines de vols ont dû être annulés après l’immobilisation d’une partie de la flotte de Boeing MAX.

Des faits similaires en décembre

La condamnation de certaines portes est proposée par Boeing à ses clients quand le nombre d’issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l’appareil. Outre le 737 MAX 9, ce dispositif existe déjà sur d’autres modèles de Boeing, notamment le 737-900ER, lancé en 2006 et qui n’a connu, depuis, aucun incident similaire.

En décembre, Boeing avait recommandé aux compagnies équipées de 737 MAX de vérifier le système de contrôle du gouvernail, après qu’une compagnie eut constaté qu’un écrou manquait sur l’un de ses avions. Selon la FAA, Boeing avait également observé un écrou mal vissé au même emplacement sur un appareil non encore livré.

L’action de Boeing chute

A Wall Street, l’action de l’avionneur a chuté de 8,03% lundi et celle de son principal sous-traitant, Spirit AeroSystems, de 11,13%. Dimanche, le PDG de Boeing, Dave Calhoun, a remplacé une conférence des cadres dirigeants du groupe par une réunion sur la sécurité, mardi, ouverte à tous les employés. Elle se tiendra à l’usine de Renton (Etat du Washington), en banlieue de Seattle.

Cet incident « est révélateur d’un défi culturel majeur » chez Boeing, selon Richard Aboulafia, directeur du cabinet de conseil AeroDynamic Advisory. « Ils doivent changer », selon l’analyste. « Ils ne peuvent pas tituber de crise en crise. » Le maintien au sol de nombre de 737 MAX 9 a déjà entraîné l’annulation de plus de 1.000 vols depuis samedi, selon le site FlightAware, principalement pour les compagnies Alaska et United qui opèrent 144 des 218 MAX-9 en circulation.

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique