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Hôtellerie : « Sans prévenir, de nombreux candidats ne se présentent pas aux entretiens »

Dirigeant l’hôtel Akena Serris Val d’Europe qui a ouvert ses portes en septembre dernier, Karine Périn a dû constituer une équipe complète en seulement quelques mois. Non sans difficulté.

À quelques minutes en voiture du parc Disneyland Paris, l’hôtel Akena Serris Val d’Europe est l’un des derniers nés de la franchise Akena. Doté de 111 chambres, il cible plutôt une clientèle business en semaine et loisirs le week-end.

Arrivée en avril pour prendre les rênes de l’établissement, Karine Périn a recruté 12 personnes en quelques mois. Un défi en soi. « J’ai commencé dès le mois de mai grâce à des annonces postées sur le site Indeed » indique-t-elle. Si les candidatures ne manquent pas, il faut cependant faire un tri. Et parfois cela ne suffit pas, car « sans prévenir, de nombreux candidats ne se présentent pas aux entretiens », déplore la responsable.

Karine Périn, directrice de l’hôtel Akena Serris Val d’Europe. © Akena

« Je donne leur chance aux personnes »

Un exemple frappant illustre cette difficulté. Cherchant un équipier ou une équipière pour les étages, Karine Périn a posté une annonce. « J’ai dû avoir cinquante retours. Sur ces cinquante candidatures, j’en ai contacté dix. Certaines ne m’ont jamais répondu. Au final, j’avais programmé six entretiens, et seulement deux se sont présentées. »

Face aux obstacles et aux nombreux imprévus, la directrice générale mise sur l’intuition et la prise de risque. « Certains membres de l’équipe n’avaient aucune expérience en réception, mais je fonctionne beaucoup au feeling. Je donne leur chance aux personnes. » C’est ainsi qu’elle a recruté un jeune réceptionniste fraîchement diplômé d’un BTS Hôtellerie, en poste chez McDonald’s après avoir été refusé ailleurs faute d’expérience dans le secteur. « On l’a formé, et aujourd’hui, tout se passe très bien » se félicite Karine Périn.

Certains postes se sont toutefois avérés plus difficiles à pourvoir, notamment celui de barman. « Il fallait des profils avec une véritable expérience, avec en plus des horaires de 16h00 à minuit qui demandent une certaine organisation. Ce n’est qu’en août que j’ai réussi à recruter » affirme la dirigeante.

L’établissement possède 111 chambres et emploie 12 personnes. © Akena

Des escape games pour souder les équipes

Dès le départ, l’accent a été mis sur la cohésion et la bonne entente entre les employés. Pendant la période de pré-ouverture, alors que l’hôtel était encore en chantier, des activités de team-building et escape games ont été organisées. « Nous avons fait des jeux pour qu’ils apprennent à se connaître et à découvrir l’hôtel. Par exemple, j’avais caché des viennoiseries dans tout l’établissement, et ils devaient les retrouver pour gagner leur petit-déjeuner », raconte Karine Périn.

Par ailleurs, des efforts ont été faits pour assurer une répartition équilibrée du temps de travail. Tous les salariés sont à 39 heures par semaine, avec une organisation souple des plannings : « Un week-end travaillé par mois, un week-end de repos complet, et pour les deux autres, un jour de repos le samedi ou le dimanche. » Les réceptionnistes de nuit, eux, alternent entre une semaine avec quatre jours de repos et une autre avec deux jours de repos.

La polyvalence encouragée

Avec un effectif de 12 salariés (5 réceptionnistes, 2 barmans, 1 assistant de direction, 3 personnes au petit-déjeuner, et la directrice), la polyvalence est encouragée, chaque membre de l’équipe connaissant les bases des différents postes. « Il arrive qu’un barman vienne aider au petit-déjeuner ou que la réception soutienne le bar. Tout le monde s’entraide, et cela crée une excellente ambiance », relate Karine Périn.

L’établissement met également un point d’honneur à valoriser ses collaborateurs en interne. Une réceptionniste recrutée en juillet a été promue première de réception en janvier, tandis qu’un manager F&B, initialement embauché pour gérer le bar et le petit-déjeuner, a accédé au poste d’assistant de direction.

De nouveaux recrutements prévus

« On dit souvent que l’hôtellerie est mal payée, mais il faut y mettre les moyens financiers. C’est ce que j’ai fait », assure la directrice, qui envisage également de mettre en place un système de primes pour récompenser les efforts de son équipe dès que l’hôtel aura augmenté son chiffre d’affaires. Elle prévoit aussi de nouveaux recrutements – une personne à la réception ainsi qu’une étudiante pour gérer les petits-déjeuners – pour accompagner la période estivale, notamment lorsque certains salariés seront en vacances.

Avec une carrière débutée dans l’hôtellerie-restauration en 1990, Karine Périn a passé 19 ans au sein du groupe Accor avant de rejoindre le groupe Akena en 2013. Son poste actuel à Serris représente une évolution majeure. « C’est un aboutissement et une belle promotion », déclare-t-elle avec fierté.

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