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Accor : Sébastien Bazin estime qu’un quart de ses salariés pourrait ne pas revenir travailler au terme de la crise sanitaire

Dans un entretien accordé jeudi à BFM Business, Sébastien Bazin a estimé que l’hôtellerie-restauration devra mieux rémunérer ses salariés pour les conserver.

L’hôtellerie-restauration va devoir mieux rémunérer et valoriser le travail des salariés du secteur, en particulier ceux affectés à des tâches pénibles, faute de quoi « ils ne reviendront pas » au terme de la crise sanitaire, a affirmé le patron du géant hôtelier Accor, qui dit « risquer de perdre » un employé sur quatre. En France, « entre maintenant et la reprise, je pense que je risque de perdre un quart des gens qui travaillent dans mes hôtels, peut-être ne reviendront-ils pas travailler », a affirmé Sébastien Bazin jeudi sur BFM Business.

« Ce sont des personnes qui ont appris à passer du temps précieux avec leur famille, parce qu’ils ont sacrifié ce temps précieux en travaillant les weekends, en travaillant le soir : ils ne vont plus le faire, parce qu’ils ont envie de changer de vie ou parce qu’ils veulent apprendre un autre métier, ils ont pris du temps » pour la réflexion pendant la crise sanitaire, a-t-il poursuivi

L’heure de la réflexion

« On va, j’espère, en trouver d’autres (…) Mais il va falloir qu’on accepte que ces gens-là ne reviennent pas, ou alors qu’on accepte de mieux valoriser leur travail, c’est-à-dire peut-être de les rémunérer plus, peut-être de faire en sorte que (leurs postes) soient beaucoup plus polyvalents ».

Face à « celui qui sacrifie tous ses weekends, peut-être que d’autres peuvent sacrifier un weekend par mois de manière à ce qu’il puisse se reposer », a illustré le patron du sixième groupe hôtelier mondial, qui compte plus de 5000 établissements dans le monde.

« Cette crise est le moment de réfléchir à ce qu’on a bien fait, à ce qu’on n’a pas bien fait : il y a un certain nombre de travaux dans les hôtels et les restaurants qui sont pénibles, il faut mieux reconnaître et revaloriser ces personnes, par le salaire ou peut-être par autre chose », a affirmé M. Bazin.

Dans l’hôtellerie-restauration, près de huit professionnels sur dix anticipent une activité au moins divisée par deux en 2021 comparé à l’avant-Covid-19, tandis qu’un sur trois s’inquiète du retour de ses salariés, en particulier des établissements fermés qui « ont perdu tout contact » avec eux, selon une étude de la société de conseil Akto pour le patronat du secteur.

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