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Guillaume Cussac : Google doit faire mieux que les comparateurs

Selon le patron France d’Ebookers, Google représente autant des menaces que des opportunités pour les acteurs du voyage.

Google Flight Search devrait débarquer sur le Vieux Continent dans les tous prochains mois, ce que le moteur de recherche refuse de commenter. "C’est un produit en devenir", souligne pour sa part Guillaume Cussac, directeur général délégué d’Ebookers pour la France, l’Irlande, le Royaume-Uni et le Benelux. "Mais j’ai envie de voir ce que cela donne. Notre ambition est de le tester, et je ne crois pas qu’on sera les seuls". Ce que sa maison mère Orbitz s’emploie à faire aux Etats-Unis, alors même que les compagnies aériennes américaines sont largement prépondérantes dans l'outil.

Le site paneuropéen Ebookers prépare donc le terrain. "Nous avons beaucoup d’échanges avec Google au sujet de la transparence tarifaire. Le groupe tombera-t-il dans le piège des frais cachés, comme certains comparateurs ? Il ne faut pas que des 15 euros ou 45 euros de frais de dossier apparaissent en fin de parcours. Google doit faire mieux que les comparateurs de prix !". Et il lui fait plutôt confiance : "Google a toujours attaché une grande importance à l’expérience client, notamment au niveau des temps de réponse".

Pour autant, il ne sera pas facile de transposer l’outil afin de le rendre performant : "L’Europe est très compliquée. Flight Search mettra plus de temps que prévu à s'y déployer. En plus de la problématique de l’affichage des prix vraiment tous frais compris, qui n’existe pas aux Etats-Unis, il y a le hors GDS". Les vols low cost, qui échappent en grande partie à Amadeus et consorts, ont capté des parts de marché importantes dans le Vieux Continent, ce qui n’est pas le cas outre-Atlantique.

Limiter sa Google-dépendance

Levier d'opportunités, le géant du search peut aussi constituer une menace pour le modèle économique des agences en ligne, dans la mesure où il participe au renchérissement du coût d’acquisition des clients, poursuit Guillaume Cussac. "Si un certain nombre de personnes considèrent Google comme un mouton noir, c’est parce qu’ils en sont trop dépendants". Le patron France d’eBookers donne peu d’indication sur sa propre Google-dépendance : "Elle est importante, trop importante ! Mais nous sommes largement en dessous de 50%".

Selon lui, le partenariat créé avec AlloCiné (8 millions de visiteurs uniques par mois), autour d’un contenu de destinations pour cinéphiles, est une façon de limiter sa liaison dangereuse avec le groupe de Moutain View, tout en se différenciant. Le site dédié aux salles obscures a produit des reportages sur des pays, en collaboration avec le pure player, qui reconnaît volontiers une notoriété plus faible que les agences en ligne leaders. La vidéo sur Berlin a ainsi été téléchargée plus de 24 370 fois. Reste à savoir si Ebookers en tirera vraiment un avantage concurrentiel, qu'il essaie également de développer autour de ses services mobiles.

A lire aussi : "Google Flight Search s’ouvre à la France" et "Comment fonctionne Google Hotel Finder".

 

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