Grèves dans l’aérien : la facture est salée
Durant le chassé-croisé estival, Air France et Aigle Azur ont chacune fait face à une grève de leurs personnels. Des mouvements sociaux qui ont un coût élevé, selon les deux compagnies françaises.
C’est la fin de l’été, l’heure des comptes a sonné dans l’aérien français, frappé par deux grèves durant l’une des périodes les plus chargées de l’année.
Air France perd 90 millions d'euros…
La compagnie tricolore, touchée par une grève de ses hôtesses et stewards du 27 juillet au 2 août, chiffre le coût direct des sept journées à plus de 90 millions d’euros. Au total, près de 1400 vols ont été annulés, et environ 180 000 clients impactés.
Une mobilisation qui a aussi eu des répercussions sur la fréquentation du mois de juillet de Paris Aéroports (ex-ADP). Dans un communiqué, le groupe estime que la grève des PNC d’Air France a généré une perte de trafic d’environ 145 000 passagers à Roissy et Orly.
…Aigle Azur, 3,5 millions
De son côté, Aigle Azur, confrontée à une grève de ses personnels navigants techniques du 28 juillet au 4 août, déplore une perte de 3,5 millions d’euros. Au total, 150 vols ont subi des annulations ou modifications, impactant près de 24 000 passagers.
Dans un communiqué du 19 août, la compagnie française, qui dessert l’Algérie, le Portugal, le Mali et le Sénégal, regrette que ces personnels souhaitent maintenir leur préavis de grève pour la période du 27 août au 3 septembre. "Un recours à la médiation a été initié par la compagnie en vue d’une sortie de conflit", précise-t-elle.
La tension n’est pas retombée non plus chez Air France, dont les PNC attendent des garanties concernant leur accord collectif sur cinq ans.