Grève des contrôleurs aériens : la DGAC « reconnaît les difficultés » liées aux sous-effectifs
La DGAC réagit aux mouvements sociaux annoncés pour les 3 et 4 juillet 2025, juste avant les vacances scolaires
La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) commence par regretter « profondément » les choix des dates. Les contrôleurs aériens du syndicat UNSA-ICNA ont en effet déposé ce lundi un préavis de grève pour les 3 et 4 juillet 2025 – soit la veille et l’avant-veille des vacances d’été. Des dates « qui correspondent aux jours les plus chargés de l’année, en raison de nombreux départs en vacances sur cette période », souligne l’instance.
Dans un communiqué, la DGAC revient sur les différentes revendications du syndicat : « le contrôle de présence des contrôleurs, les rémunérations, et le recrutement ». Et si, sur les deux premiers points, l’instance ne concède rien, elle reconnaît toutefois « les difficultés liées à la situation de sous-effectifs chroniques », qui « affectent la qualité du service rendu aux compagnies aériennes ».
La DGAC fait en effet face à une pyramide des âges défavorables – plus d’un tiers des contrôleurs partiront à la retraite entre 2029 et 2034. Ainsi, elle le rappelle dans son communiqué, « c’est précisément pour y remédier qu’elle défend un plan de recrutement ambitieux, inscrit dans une stratégie pluriannuelle ».
Plan de recrutement
La Direction des Services de la Navigation Aérienne (DSNA) avait annoncé à l’été 2024 son plan de recrutement et de stratégie « Horizon 2030 », grâce auquel elle comptait pallier le manque d’effectifs croissant parmi les contrôleurs aériens.
La DGAC a annoncé avoir prévu une réunion ce mercredi avec le syndicat UNSA-ICNA, afin d’« explorer les solutions permettant d’éviter une mobilisation aux conséquences lourdes pour les usagers et les acteurs du transport aérien ».
De son côté, l’UNSA-ICNA déplore des « semaines d’alertes répétées », « sans obtenir la moindre écoute » de la DGAC. Et estime que la « cause première des retards et du manque de performance » est « un sous-effectif structurel, fruit d’une politique de recrutements défaillante ».
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