Ski : clap de fin pour la station de l’Alpe du Grand Serre
La station de l’Alpe du Grand Serre, qui avait bénéficié d’un an de sursis suite à une mobilisation collective, devra finalement fermer ses portes.
Le projet de revitalisation de la station de ski de l’Alpe du Grand Serre, en Isère, ne verra finalement pas le jour, ont indiqué mardi la Communauté de Communes de la Matheysine (CCM) et SATA Group dans un communiqué. La station va donc fermer.
Faute de moyens financiers
Les deux acteurs « font le constat partagé qu’ils ne disposent pas des moyens financiers adaptés et suffisants à la construction d’un nouveau modèle économique 4 saisons pour la destination de l’Alpe du Grand Serre », une station familiale de moyenne montagne proche de Grenoble.
Le plan de financement de la délégation de service public « n’a pu être clôturé pour l’exploitation du domaine skiable pour les vingt-cinq prochaines années », soulignent-ils. Le conseil communautaire se prononcera le 10 juillet sur l’abandon de la procédure de délégation de service public.
« C’est une décision douloureuse, c’est une page de la vie de notre territoire qui se tourne. Il nous faut dorénavant regarder devant, demeurer solidaires et bâtir ensemble un avenir renouvelé à la station de l’Alpe du Grand Serre », a déclaré Coraline Saurat, Présidente de la CCM citée dans le communiqué.
Le personnel réintégré dans d’autres stations du groupe
Le directeur général de SATA Group, Fabrice Boutet, a affirmé de son côté l’engagement du groupe à intégrer le personnel affecté à l’exploitation du domaine. La CCM, dont dépend la station, avait décidé en octobre de ne plus la subventionner, ce qui aurait dû entraîner sa fermeture dans la foulée, impactant quelque 200 emplois directs et indirects.
La station, située à 1.370 mètres d’altitude, avait finalement pu bénéficier d’un sursis d’un an après une forte mobilisation et la levée de près de 400 000 euros auprès de différents donateurs. Avec ses trois télésièges et ses 50 km de pistes, elle avait pu rester ouverte aux skieurs et avait même bénéficié d’une fréquentation « historique » pendant les vacances de Noël.
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